Booba face à la justice : Starting Blok liquidée, 210 000 euros de dettes

Booba traverse une période délicate. Alors qu’il s’était lancé dans le monde de l’influence avec Starting Blok, une agence censée incarner une nouvelle ère « éthique » et urbaine, le projet vient d’être liquidé par le tribunal de commerce de Paris. Une chute brutale, renforcée par des tensions internes, un passif lourd et des démêlés judiciaires qui ne cessent de s’accumuler pour le rappeur.
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Une agence née dans le feu, coulée dans le silence

Lancée avec fracas fin 2023, Starting Blok était la réponse directe de Booba au business des influenceurs. Sa cible : Magali Berdah et le monde qu’elle incarne. Le discours était clair : il s’agissait de « mettre le chaos » dans un univers jugé toxique, en mettant en avant des profils urbains et authentiques. En coulisses, il s’entoure de Claire Dabrowski (ex-Webedia) et d’Anne Cibron, sa manageuse historique.

Mais moins d’un an plus tard, le rêve se brise. Le 3 mars, la société est officiellement liquidée. Un choix discret, presque invisible, malgré les dettes qui s’élèvent à plus de 210 000 euros. Une somme qui scelle l’échec du projet, pourtant soutenu par des marques aussi prestigieuses que Sephora ou le Louvre.

Dans un échange avec le média L’informé, Claire Dabrowski ne mâche pas ses mots. Elle évoque une “liquidation de responsabilité”, tout en pointant un manque d’implication des deux autres associés :

Ils n’étaient pas dans l’opérationnel.

Elle reconnaît aussi que l’équipe s’est probablement laissée emporter :

On a reçu un bon accueil du marché, mais je pense qu’on a été un peu naïfs.

Ni Booba ni Anne Cibron n’ont souhaité répondre. Leur silence, inhabituel surtout pour Booba, laisse planer un malaise autour de cet échec entrepreneurial.

Un revers stratégique dans une guerre médiatique

Ce qui rend cet épisode encore plus marquant, c’est le contraste entre les ambitions initiales et le résultat. Booba s’était affiché comme le justicier de l’influence, pourfendeur des pratiques douteuses, ennemi juré de Shauna Events. Il avait même multiplié les piques contre Magali Berdah, jusqu’à faire de leur opposition un feuilleton permanent.

Mais aujourd’hui, c’est lui qui vacille. Magali Berdah, pourtant ciblée par plusieurs affaires, a maintenu son activité et amorce même une remontée. Booba, lui, se retrouve avec une société dissoute, et plusieurs dossiers en cours au tribunal.

Le rappeur n’en est pas à son premier litige. Depuis 2023, il est mis en examen pour cyberharcèlement à l’encontre de Magali Berdah. En mai, il a aussi été condamné pour procédure abusive dans le cadre de cette affaire. Un enchaînement de décisions de justice qui fragilise son image et sa stratégie offensive.

Cette liquidation ne fait que renforcer l’impression d’un retour de flamme. Alors que Booba espérait imposer un modèle alternatif, c’est son propre projet qui s’effondre. Et ce, sans explication ni mea culpa public.

Starting Blok, le rêve brisé d’une influence urbaine

Concrètement, Starting Blok promettait une nouvelle façon de faire de l’influence. Moins bling-bling, plus responsable, avec une vraie valorisation des artistes et sportifs issus de la culture urbaine. Une vision qui avait séduit, mais qui n’a pas trouvé sa traduction économique. Entre mauvais timing, mauvaise gestion et désaccords internes, la structure n’a pas survécu.

Et pendant ce temps, Booba reste muet. Pas de réaction sur X, ni de vidéo incendiaire sur Instagram. Rien. Peut-être parce qu’il prépare un nouveau coup, ou peut-être parce qu’il sait qu’il est temps de revoir sa copie. Ce qui est sûr, c’est que ce revers marque une étape dans sa croisade contre le système.

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