Booba officialise le retour de son média OKLM

C’est officiel, le calme est terminé. Booba vient d’annoncer le grand retour de son média OKLM. Après une longue pause et des mois de teasing, le rappeur du 92 confirme sa volonté de bousculer à nouveau le paysage audiovisuel français. Son objectif affiché ? Contrer les médias actuels et remettre la méritocratie au centre du jeu.
booba oklm

Une annonce attendue et un message clair

La rumeur enflait depuis que Booba avait récupéré les droits de la marque en mars 2025, mais c’est désormais acté. Ce mardi 23 décembre, sur son compte X, l’artiste a officialisé la relance de sa plateforme avec un message sans équivoque : « Il est temps de remettre le talent et le mérite en avant ». Accompagnée du hashtag #pournousparnous, cette déclaration sonne comme une déclaration de guerre aux circuits traditionnels de promotion.

Ce retour n’est pas anodin. Il intervient dans un contexte où Booba critique ouvertement la gestion de la culture urbaine par les médias en place. Il y a quelques mois, il dénonçait ceux qu’il qualifie de « violeurs de culture », estimant que la meilleure défense restait l’attaque : créer ses propres structures pour imposer sa vision.

Pourquoi OKLM s’était arrêté ?

Pour comprendre l’enjeu de ce retour, il faut regarder dans le rétroviseur. Lancé au milieu des années 2010, OKLM s’était imposé comme un poids lourd avec un écosystème complet : site web, radio concurrente de Skyrock et même une chaîne de télévision. Le média avait propulsé des émissions devenues cultes, comme La Sauce animée par Mehdi Maïzi ou Couvre-Feu avec les légendes Jacky Brown et Lord Issa.

Pourtant, en mars 2020, l’aventure s’était brutalement arrêtée, suivie d’une liquidation judiciaire de la société éditrice. Longtemps silencieux sur cet échec, le Duc de Boulogne a récemment levé le voile sur les coulisses de cette fermeture. Loin d’un désaveu du public, il explique que la cause était principalement financière et structurelle :

« J’avais vraiment besoin, pour passer à l’étape supérieure, de gros poids lourds et ça ne s’est pas fait. Avec mes moyens à moi, ce n’était pas pertinent, donc on a abandonné. Je pense que je n’étais pas associé à la bonne personne non plus. C’était un petit escroc. »

La nouvelle vision : la créativité avant le copinage

Avec cette version 2.0 d’OKLM, Booba ne compte pas simplement réchauffer une vieille recette. L’ambition est de proposer une alternative radicale aux classements et aux tops qu’il juge absurdes (notamment ceux plaçant certains artistes pop urbains devant des rappeurs techniques). Le média se veut une plateforme « libre et indépendante », affranchie du favoritisme industriel.

Le spectre éditorial annoncé dépasse le simple cadre du rap. OKLM promet de couvrir :

  • Les nouveautés musicales (talents émergents comme confirmés) ;
  • La culture urbaine au sens large ;
  • Le sport et l’entrepreneuriat ;
  • Des débats de société sans filtre.

L’idée directrice est de valoriser « ceux qui charbonnent », du rappeur à l’humoriste en passant par le cuistot ou le sportif, tant que le talent est là. Une approche qui vise à court-circuiter les réseaux d’influence habituels pour offrir une visibilité brute et authentique.

Reste à voir sous quelle forme précise (application, chaîne Twitch, site web ?) le média se déploiera dans les semaines à venir. Mais une chose est sûre : en reprenant la main sur la narration, Booba prouve une nouvelle fois qu’il envisage sa carrière bien au-delà de la cabine d’enregistrement.

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