Des vidéos diffusées sur TikTok et X alertent l’opinion
Tout a commencé mercredi 30 juillet, lorsque plusieurs vidéos anonymes et choquantes ont été publiées sur TikTok, Telegram et X, accusant des membres du personnel hospitalier de sévices sur des bébés. Très vite, les contenus deviennent viraux. Les internautes y pointent du doigt un homme et une femme, présumés auteurs d’actes sexuels sur des nouveau-nés.
Certains contenus vont jusqu’à livrer des noms, des photos, et appellent à une forme de « justice populaire ». Une séquence évoque notamment que les enfants concernés seraient des bébés noirs. Le climat en ligne devient extrêmement tendu.
Une femme se rend au commissariat, un homme interpellé
Dans la soirée, une femme de 26 ans se présente au commissariat de Clichy-sous-Bois. Elle affirme avoir participé à des actes de pédophilie sur des nourrissons, tout en se disant sous l’emprise psychologique de son compagnon. Ce dernier, âgé de 27 ans, est interpellé le lendemain à son domicile.
Le parquet de Bobigny confirme leur placement en garde à vue. L’enquête, menée par la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis, vise notamment des chefs de violences sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, ainsi que de détention et diffusion de contenus pédopornographiques.
Pour le moment, aucun signalement officiel n’a été reçu par le parquet concernant des nourrissons agressés à Montreuil. L’origine des vidéos diffusées reste inconnue et les enquêteurs tentent toujours d’en vérifier l’authenticité et les éventuels liens entre les suspects et l’établissement hospitalier.
L’hôpital André-Grégoire dément formellement
Face à l’emballement médiatique, la direction de l’hôpital André-Grégoire a publié un communiqué interne. Elle y affirme que « les personnes citées dans les vidéos ne sont pas employées dans les hôpitaux de Montreuil, Aubervilliers ou Aulnay-sous-Bois ».
Nos maternités ne sont donc pas concernées par les faits dénoncés par cette vidéo virale.
Le groupement hospitalier (GHT Grand Paris Nord Est) annonce également avoir déposé plainte contre les auteurs de la vidéo à l’origine de l’affaire, dénonçant une diffusion calomnieuse d’informations non vérifiées.
Les éléments disponibles sont encore partiels, mais la gravité potentielle des faits choque les professionnels et l’opinion publique. Une source proche du dossier évoque « une affaire peu commune et profondément dérangeante » du fait du lieu des actes présumés et de l’âge des victimes. L’enquête doit encore préciser la période des faits, le nombre de nourrissons concernés et la nature exacte des liens entre les deux personnes placées en garde à vue.
