Dès avant la naissance, les futurs parents doivent prévoir un budget conséquent pour accueillir leur enfant dans les meilleures conditions. Matériel de puériculture, vêtements, poussette, siège auto, aménagement de la chambre… Ces premières dépenses peuvent rapidement s’accumuler.
Selon une étude réalisée en 2018 par Frinfinance, 27 % des futurs parents dépensent entre 1 000 et 1 500 euros pour préparer l’arrivée de leur premier enfant, tandis que 11 % consacrent plus de 2 000 euros à ces achats.
Après la naissance, les frais mensuels liés à un nourrisson incluent :
- Alimentation : lait infantile, petits pots, produits spécifiques.
- Couches et produits d’hygiène : renouvelés fréquemment.
- Frais de garde : crèche, assistante maternelle ou baby-sitter, qui représentent souvent le poste le plus coûteux.
- Vêtements : à renouveler régulièrement à mesure que l’enfant grandit.
Selon une enquête Ipsos menée en 2019, le coût mensuel moyen pour un bébé est estimé à 490 euros, soit 5 880 euros par an. En tenant compte de l’inflation cumulée jusqu’en 2024, ce montant pourrait grimper à 567 euros par mois, soit environ 6 798 euros par an.
Des dépenses qui évoluent
À mesure que l’enfant grandit, de nouveaux postes de dépense apparaissent. Les frais de garde diminuent, mais sont remplacés par les frais de scolarité, les activités extra-scolaires, les loisirs, et les équipements nécessaires à son épanouissement (livres, matériel scolaire, équipements sportifs, etc.).
Pour les adolescents, les frais liés à l’alimentation et aux loisirs augmentent souvent, en raison de besoins alimentaires plus importants et d’une participation plus active à des activités sociales ou sportives.
Antoine Math, économiste à l’Institut de recherches économiques et sociales, estime qu’en 2024, un enfant coûte 8 160 euros par an, soit 680 euros par mois. Sur 18 ans, cela représente un total de 147 000 euros. Ce chiffre inclut les dépenses directes, mais exclut les coûts indirects, comme la perte de revenus liée à un congé parental ou à une réduction du temps de travail.
Pour les familles modestes, les dépenses s’élèvent à environ 148 720 euros, tandis que pour les familles aisées, elles atteignent 231 660 euros.
Les aides et dispositifs pour alléger les coûts
En France, plusieurs dispositifs existent pour soutenir les familles :
- La prime à la naissance : versée sous conditions de ressources, elle s’élève à 1 066,31 euros en 2024.
- L’allocation de base de la PAJE (Prestation d’accueil du jeune enfant) : son montant varie de 92,40 à 184,81 euros par mois, selon les revenus.
- Le complément de libre choix du mode de garde : une aide destinée à financer une partie des frais de garde pour les enfants de moins de 6 ans.
Les familles peuvent également bénéficier de réductions d’impôts grâce au quotient familial, qui réduit l’impôt sur le revenu en fonction de la composition du foyer. De plus, le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile permet de déduire 50 % des dépenses engagées, avec un plafond de 12 000 euros par an.
Les familles monoparentales peuvent prétendre à des aides spécifiques, comme l’allocation de soutien familial, qui aide à compenser les charges financières souvent plus élevées pour ces foyers.
Pour faire face aux coûts élevés associés à l’arrivée et à l’éducation d’un enfant, il est essentiel d’anticiper les dépenses et de planifier le budget familial. Une épargne régulière avant la naissance peut aider à absorber les premiers coûts, tandis que des arbitrages entre loisirs, vacances et besoins essentiels peuvent permettre de mieux gérer les dépenses sur le long terme.