Classé dans les sous-lignages d’Omicron, NB.1.8.1 semble capable de se propager plus rapidement que d’autres souches. Selon les chercheurs chinois, il pourrait posséder un avantage de croissance important, facilitant sa reproduction dans l’organisme humain. Ce mécanisme favoriserait une propagation accélérée, surtout chez les personnes peu immunisées ou non vaccinées récemment.
Le variant a d’abord attiré l’attention en Asie. À Hong Kong, les autorités sanitaires ont recensé plus de 30 décès liés à cette nouvelle souche en moins d’un mois. À Taïwan, les urgences hospitalières ont vu leurs consultations grimper de 66 % en une semaine, avec une explosion des cas de forme sévère, principalement chez les seniors.
Des cas encore rares en Europe
Depuis le mois d’avril, plusieurs pays européens ont également rapporté la présence de NB.1.8.1. Des séquences génétiques ont été soumises par l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espagne ou encore la Suède. Mais selon l’ECDC, le niveau de circulation reste très faible dans l’Union européenne, ce qui ne justifie pas encore un classement officiel comme variant sous surveillance.
Pourquoi ce variant suscite-t-il autant de vigilance ?
Le principal motif d’inquiétude vient de la capacité supposée du variant à échapper à l’immunité. Il pourrait en effet résister aux défenses développées après une infection ou une vaccination. Ce phénomène, appelé évasion immunitaire, pourrait expliquer la hausse rapide des contaminations dans certaines régions du globe.
Des symptômes similaires, mais une transmission accrue
NB.1.8.1 ne semble pas provoquer de formes plus graves que les précédents variants. Toutefois, sa capacité de transmission élevée pourrait entraîner un nombre accru de cas, même chez les personnes vaccinées. C’est cette dynamique de propagation qui pousse les laboratoires et les institutions sanitaires à suivre son évolution de près.
Retour en force du Covid-19 en Asie
À l’échelle continentale, la situation en Asie est particulièrement préoccupante. En Thaïlande, les autorités parlent de plus de 100 000 nouvelles contaminations depuis janvier. À Guangzhou, les hôpitaux sont débordés et les taux de positivité ont explosé en quelques semaines, atteignant jusqu’à 16 % selon les données officielles.
Un contexte sanitaire à surveiller
Malgré la faible couverture médiatique en Europe, les chiffres montrent que le Covid-19 n’a pas disparu. En France, le taux de positivité des tests est récemment passé à 19 %. Même si les tests sont aujourd’hui moins fréquents et partiellement à la charge des patients, ces chiffres traduisent un retour de l’activité virale.
Faut-il s’inquiéter en France ?
Pour l’instant, les experts appellent surtout à la vigilance. Le variant NB.1.8.1 n’a provoqué que quelques cas isolés en France, et aucun signe de flambée majeure n’a été observé. Cependant, l’expérience des dernières années montre que tout peut évoluer très rapidement. La surveillance des variants reste donc essentielle.
Des rappels vaccinaux en préparation ?
À Hong Kong, les autorités encouragent déjà les personnes âgées à effectuer un nouveau rappel vaccinal. En France, aucune recommandation particulière n’a encore été formulée, mais le sujet pourrait revenir sur la table si le variant continue de progresser.
Le rôle crucial de la prévention
Port du masque dans les transports, aération des lieux fermés, gestes barrières… même si ces pratiques ont largement disparu du quotidien, elles pourraient redevenir utiles en cas de reprise épidémique. Rester attentif aux données officielles et se protéger en cas de symptômes reste aujourd’hui le meilleur réflexe.
