Face à une recrudescence des cas de bronchiolite et à une circulation persistante du Covid-19, le port du masque fait son retour dans les établissements de santé d’Île-de-France. Cette mesure concerne l’ensemble des patients, des visiteurs ainsi que le personnel médical. Initiée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), cette obligation vise à limiter la propagation des infections dans un contexte sanitaire sensible.
Les raisons du retour du masque en milieu hospitalier
En Île-de-France, les autorités sanitaires ont réinstauré le port du masque obligatoire pour toute personne entrant dans les hôpitaux de la région. Cette décision fait suite à deux facteurs majeurs : l’augmentation des cas de bronchiolite, particulièrement chez les jeunes enfants, et la circulation toujours active du Covid-19. Selon les données de Santé publique France, le taux d’incidence du Covid-19, bien qu’en hausse, reste contenu, mais la prudence reste de mise, notamment pour les publics vulnérables.
La bronchiolite affecte particulièrement les nourrissons et jeunes enfants, avec près de 1 700 hospitalisations en une semaine pour des cas de bronchiolite, dont la majorité concerne des bébés de moins d’un an. En Île-de-France, les services d’urgences pédiatriques sont particulièrement sollicités, et la situation épidémique a déclenché des mesures renforcées dans toute la région pour limiter les risques de transmission, surtout dans les zones de soins.
Les mesures strictes mises en place
Selon les nouvelles règles mises en place par le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Île-de-France, le masque est désormais obligatoire dès l’entrée dans les hôpitaux. Ce dispositif inclut :
- Les patients et le personnel médical présents dans les espaces de soins ;
- Les intervenants comme les ambulanciers et bénévoles ;
- Les visiteurs, dès l’âge de six ans, afin de protéger les plus jeunes et les personnes fragiles.
Ces mesures de prévention viennent renforcer la sécurité dans les hôpitaux face à la double menace sanitaire que représentent le Covid-19 et la bronchiolite.
Outre l’Île-de-France, plusieurs autres régions sont en vigilance face à la bronchiolite, notamment les Antilles, la Guyane, et certaines régions métropolitaines comme la Bretagne, les Hauts-de-France et la Normandie qui sont actuellement en phase pré-épidémique. Toutefois, le nombre de cas demeure en deçà des pics observés les années précédentes, et aucune alerte n’a été émise concernant la grippe pour l’instant.
En parallèle, une campagne de vaccination combinée contre le Covid-19 et la grippe a été lancée à destination des personnes à risque, des soignants et des proches de ces publics fragiles. Ce dispositif vise à réduire les risques de formes graves, particulièrement pendant la saison hivernale où les virus respiratoires connaissent un regain de circulation.
En imposant à nouveau le port du masque, les hôpitaux d’Île-de-France visent à limiter la transmission des virus respiratoires, notamment dans les zones de forte densité de patients. Cette mesure préventive s’inscrit dans une démarche de protection des plus vulnérables, alors que l’hiver approche et que les infections respiratoires tendent à augmenter.