Un « verrou de chasteté » 2.0 ?
Oubliez les agrafes classiques qui demandent parfois un diplôme d’ingénieur pour être détachées d’une seule main. Ici, la technologie prend le relais, pour le meilleur et surtout pour le pire. Le créateur, un étudiant japonais nommé Yūki Aizawa (connu sous le pseudo ZAWAWORKS), a remplacé le système de fermeture traditionnel par un véritable coffre-fort miniature.
Le principe est simple mais redoutable : le soutien-gorge intègre un capteur biométrique, similaire à celui qui déverrouille votre smartphone. Une fois l’empreinte du partenaire enregistrée, le mécanisme se bloque. Résultat ? Seule la personne « autorisée » peut libérer le vêtement. Dans sa vidéo de démonstration devenue virale sur X (anciennement Twitter) et TikTok, Aizawa annonce la couleur avec une phrase qui a fait bondir les internautes : « Maintenant, seul ton copain peut ouvrir ton soutien-gorge ! ».
Génie ou gadget toxique ? La vérité derrière le buzz
Si vous commenciez déjà à paniquer (ou à chercher le lien de précommande pour une blague de mauvais goût), rassurez-vous : ce produit n’est pas destiné à la vente. Yūki Aizawa se définit lui-même comme un « inventeur délirant ». Son objectif n’est pas de révolutionner la lingerie ni de fliquer les couples, mais de créer des objets absurdes pour explorer les limites de la technologie moderne.
Pour les plus geeks d’entre vous, sachez que le prototype a été bricolé avec un kit biométrique M5Stack et un microcontrôleur. C’est une prouesse technique « Do It Yourself » qui sert avant tout de critique sociale humoristique. Aizawa n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai, ayant déjà imaginé des concepts tout aussi loufoques comme un clavier en forme de poitrine.
Quand la tech s’incruste dans l’intimité
Bien que le projet soit satirique, il a déclenché un véritable débat chez les 16-35 ans. Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre le fou rire et le malaise. Certains y voient une « ceinture de chasteté moderne » symbolisant la méfiance et le contrôle toxique dans le couple. D’autres, plus pragmatiques, soulèvent des questions hilarantes mais vitales :
- Que se passe-t-il en cas d’urgence médicale ?
- Comment fait-on pour le laver sans court-circuiter le système ?
- Et si le « copain » n’est pas là et qu’on veut juste se mettre à l’aise après une longue journée ?
« C’est un projet conceptuel ludique explorant les thèmes de la confiance, de l’intimité et de la vie privée, pas une solution sérieuse à l’infidélité. » — Précision de l’entourage du créateur.
Vers une mode ultra-sécurisée ?
Au-delà de la blague, cette invention soulève une tendance de fond : l’arrivée massive de la biométrie dans nos objets du quotidien. Si ce soutien-gorge est une parodie, d’autres innovations « wearable » sont très sérieuses. On pense notamment aux vestes connectées ou aux sacs à dos antivol qui pourraient bientôt intégrer ces technologies.
L’industrie de la « Lingerie Tech » existe déjà, mais pour des causes plus nobles. Des entreprises comme First Warning Systems ont par exemple travaillé sur des soutiens-gorge équipés de capteurs thermiques pour dépister le cancer du sein précocement. On est loin du gadget anti-tromperie, mais cela prouve que nos vêtements deviennent de plus en plus intelligents.
Pour l’instant, le « Smart Bra » de ZAWAWORKS reste une pièce de musée d’internet.








