Ce samedi 12 octobre, aux alentours de 10 heures du matin, des coups de feu ont retenti sur la place Saint-Bruno à Grenoble, en plein cœur d’un marché bondé. Selon des informations recueillies par plusieurs médias locaux, ces tirs, heureusement sans blessés, auraient été réalisés dans une optique d’intimidation. Cette fusillade s’inscrit dans un contexte de tensions liées aux opérations anti-trafiquants menées dans le quartier ces derniers jours.
Un marché bondé pris pour cible
La place Saint-Bruno, bien connue des Grenoblois pour son marché, était animée lorsque plusieurs détonations ont interrompu la tranquillité habituelle des commerçants et des habitants. Les coups de feu auraient été tirés près du bar-PMU “Le Galopin”, un lieu populaire du quartier. Aucun impact de balle n’a été relevé et les autorités estiment que les tirs étaient destinés à intimider plutôt qu’à blesser.
Plusieurs témoins ont signalé avoir vu deux individus sur une trottinette, tandis que d’autres parlent d’un tireur évoluant à pied. Une fois sur place, les policiers ont rapidement mis en place un périmètre de sécurité pour recueillir des preuves et interroger les témoins. Des étuis de balles ont été retrouvés, confirmant l’usage d’une arme à feu.
Un quartier habitué aux tensions liées au trafic de drogue
Le quartier Saint-Bruno à Grenoble est tristement réputé pour être une plaque tournante du trafic de stupéfiants. Ce secteur, en proie à des guerres de territoires entre bandes rivales, a souvent été le théâtre de fusillades, rendant ces événements presque banals pour certains habitants et commerçants qui continuent parfois leurs activités malgré le bruit des coups de feu.
Le parquet de Grenoble a confirmé que ces tirs sont :
Vraisemblablement liés à l’opération anti-trafiquants de stupéfiants menée ces derniers jours
Ces opérations, visant à déstabiliser les points de deal dans le quartier, provoquent des tensions accrues entre les bandes qui se disputent le contrôle du trafic.
Une série d’arrestations dans le cadre d’une enquête sur le trafic de drogue
Les événements de ce samedi matin ne sont pas isolés. Quelques jours plus tôt, une opération policière de grande envergure avait mené à l’arrestation de sept individus dans le cadre d’une instruction ouverte en avril 2024 pour trafic de stupéfiants, trafic de cigarettes, et association de malfaiteurs. Parmi ces personnes interpellées figuraient six hommes âgés de 18 à 49 ans et une femme de 24 ans.
Les perquisitions réalisées à cette occasion ont permis de saisir 15 000 euros en espèces, 19 000 euros sur des comptes bancaires, 2 kg de résine de cannabis, ainsi que plusieurs munitions. Le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, a souligné que “ce type d’opération et les incarcérations qui s’ensuivent déstabilisent les organisations sur les points de deal et attisent les convoitises des concurrents”. Cette instabilité pourrait expliquer l’augmentation des actes d’intimidation tels que la fusillade de ce matin.
Suite aux coups de feu, les forces de l’ordre ont immédiatement bouclé la zone et lancé des recherches pour identifier et arrêter les suspects. Ce type d’incident est malheureusement courant dans ce quartier, où les habitants ont depuis longtemps appris à vivre avec la menace de la violence liée aux trafics. Malgré cela, la mise en place d’un périmètre de sécurité a permis aux enquêteurs de recueillir les éléments nécessaires pour tenter d’élucider cette nouvelle tentative d’intimidation.
Les policiers de Grenoble poursuivent donc leurs investigations, tandis que la situation reste tendue dans ce quartier où les règlements de comptes entre trafiquants se multiplient.