Donia Lassoued, conseillère municipale d’Europe Écologie Les Verts (EELV) à Argenteuil, est au cœur d’une polémique après avoir été interpellée pour avoir insulté des policiers lors d’un contrôle à Paris. Cet incident, survenu le 25 septembre 2024, a rapidement attiré l’attention médiatique et soulevé des questions sur le comportement des élus et leur responsabilité publique.
Que s’est-il passé ?
Le 25 septembre, Donia Lassoued et son conjoint ont été contrôlés par les forces de l’ordre dans le 17e arrondissement de Paris. Selon des sources policières, l’élue s’est montrée agressive pendant l’interaction, insultant les policiers en les traitant de « Français de merde ». Son conjoint aurait également opposé une résistance physique lors du contrôle, ce qui a conduit à l’interpellation du couple pour outrage envers des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Le parquet de Paris a confirmé les faits, précisant que l’outrage prononcé incluait les termes « de merde » en français, et potentiellement le mot « français » en arabe. En réponse à cet incident, Donia Lassoued a été convoquée pour un stage de citoyenneté en novembre, une alternative aux poursuites judiciaires souvent proposée dans des cas d’outrage mineur.
Militante active de l’extrême gauche et opposante déclarée à la police, elle a régulièrement pris position contre ce qu’elle perçoit comme des abus policiers. En 2020, lors d’une interview à France Inter, elle avait dénoncé des contrôles policiers qu’elle jugeait excessifs, affirmant avoir assisté à plusieurs incidents « qui ont mal tourné ». Cette vision critique des forces de l’ordre s’est encore accentuée après la mort de Nahel en 2023, un jeune homme tué par la police, événement qui avait suscité une vague d’indignation en France. Lassoued avait alors écrit sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « La police tue, mais pas n’importe qui », une déclaration qui avait fait grand bruit.
Ses prises de position ne se limitent pas à la police. L’élue écologiste s’est également montrée très critique à l’égard de la politique israélienne, dénonçant régulièrement l’action de l’armée israélienne, Tsahal, qu’elle a qualifiée d’« armée terroriste ». Ses opinions anti-israéliennes lui ont valu des critiques, notamment de la part de figures politiques juives.
Plutôt que de faire face à un procès pour outrage, Donia Lassoued a bénéficié d’une alternative judiciaire sous la forme d’un stage de citoyenneté. Ce type de sanction, souvent utilisé dans des cas d’outrage mineur ou de comportements inappropriés, vise à éduquer les contrevenants sur les valeurs républicaines et l’importance du respect des institutions. Le stage, prévu en novembre, devrait permettre à Lassoued de prendre conscience de l’impact de ses paroles et de son comportement sur l’image des élus et la relation avec les forces de l’ordre.