Pourquoi tout le monde parle de sa métamorphose ?
Parce qu’on découvre un Johnson plus mince, plus nuancé, loin de l’archétype « action hero ». À Venise, son look a surpris autant que son interprétation, décrite comme plus émotionnelle et intérieure. Et ce n’est pas qu’un effet tapis rouge : le film met en scène les sommets sportifs de Kerr mais aussi ses luttes, ce qui oblige l’acteur à jouer la fragilité, pas seulement la puissance.
Un rôle taillé pour casser l’image
The Smashing Machine s’intéresse aux années 1997–2000 de Mark Kerr : victoires, douleurs, dépendances, et relation avec Dawn Staples (jouée par Emily Blunt). Safdie veut le réel : sueur, doutes, contradictions. Johnson s’y jette, aidé par des prothèses de haut niveau qui lui permettent de « disparaître » derrière le personnage.
« Il y a une force dans la vulnérabilité »
« Il y a de la force dans cette vulnérabilité. » — Benny Safdie, à propos du travail de Johnson
Cette ligne directrice résume l’ambition du film : faire tomber l’armure. Pour Johnson, c’est une manière de prouver — à lui-même d’abord — qu’il peut faire autre chose que courir après le box-office.
Moins de muscle affiché, plus de jeu assumé
Sur le tapis rouge, sa silhouette affinée a « choqué » certains fans, d’autres ont salué un choix artistique et sanitaire. Ce virage s’inscrit dans une stratégie claire : élargir sa palette, quitter le sillon des blockbusters attendus et prendre des risques. Les premières réactions médias parlent déjà de candidature aux récompenses.
Le déclic Venise
La Mostra a souvent servi de tremplin aux performances qui comptent. Voir Johnson ému en conférence de presse n’est pas anodin : il explique avoir eu « faim » de cette transformation et avoir été encouragé par Emily Blunt, sa partenaire et amie, à se confronter à un registre plus brut.
Ce que ça dit de sa carrière
Depuis des années, « The Rock » est associé à l’efficacité commerciale. Mais l’acteur de 53 ans veut désormais raconter autre chose : la pression de gagner, le coût physique et mental du spectacle, la confusion entre image publique et vie privée. Jouer Kerr, c’est accepter d’être jugé sur l’émotion, pas sur les biceps.
Le trio Johnson–Blunt–Safdie
Le film repose sur une alchimie : l’intensité de Johnson, la précision de Blunt, et le regard nerveux de Safdie (co-réalisateur d’Uncut Gems). Ce trio pousse l’acteur hors de sa zone de confort : moins d’esbroufe, plus de détails, de silences, de micro-réactions.
Concrètement, que sait-on du film ?
The Smashing Machine est un biopic sportif produit et distribué par A24. Il a fait sa première mondiale le 1er septembre 2025 à la 82e Mostra de Venise, en compétition, et sort en salles en Amérique du Nord le 3 octobre 2025. Le casting réunit Dwayne Johnson, Emily Blunt, Ryan Bader et Bas Rutten.
Fiche express
- Titre : The Smashing Machine
- Réalisateur : Benny Safdie
- Histoire : la trajectoire de Mark Kerr (MMA/UFC) : triomphes, blessures, addictions, amour
- Distribution : Dwayne Johnson, Emily Blunt, Ryan Bader, Bas Rutten
- Première : Venise, 1er septembre 2025
- Sortie US/CA : 3 octobre 2025 (A24)
Transformation physique : ce qu’on peut raisonnablement dire
Entre photos officielles et vidéos du Lido, Johnson apparaît nettement amincı par rapport à ses dernières apparitions « 100 % action ». Des médias people et sport évoquent un important recentrage physique, mais les chiffres varient selon les sources. L’essentiel ? L’acteur a ajusté son entraînement et son alimentation pour servir un rôle où la vulnérabilité prime sur la force brute.
La technique au service du réalisme
Au-delà de l’affûtage, le film s’appuie sur des prothèses et une préparation minutieuse pour modeler le visage et la carrure de Kerr. C’est ce mélange — travail sur le corps, choix de jeu, maquillage d’effets — qui rend la transformation « invisible » à l’écran.