Une opération conjointe entre la DEA et l’Udyco
L’arrestation d’Éric Mandala s’inscrit dans le cadre d’une enquête de plusieurs mois menée par la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine et l’Unité centrale des drogues et du crime organisé (Udyco) espagnole. L’investigation a débuté en août 2024, lorsque les autorités ont repéré un conteneur suspect transportant de la cocaïne depuis l’Équateur.
La cargaison, composée de 200 kilogrammes de cocaïne, a transité par le port d’Algésiras avant d’arriver à Madrid. Les autorités ont intercepté la drogue dissimulée dans une camionnette garée sur le parking d’un centre commercial de la capitale espagnole.
Éric Mandala, 48 ans, est une figure bien connue en République démocratique du Congo. Homme d’affaires influent, il jouit également d’une certaine notoriété dans le milieu musical congolais, notamment pour son soutien à plusieurs artistes renommés.
Mandala s’était fait remarquer pour son style de vie extravagant, qu’il affichait sur ses réseaux sociaux, notamment Instagram, où il comptait plus de 317 000 abonnés. Ses publications mettaient souvent en avant des voitures de luxe, des voyages exotiques et des collaborations avec des figures influentes.
Parmi les révélations liées à cette affaire, les enquêteurs ont découvert qu’Éric Mandala avait acquis, en 2020, un appartement de 221,85 m² situé au 84ᵉ étage de la tour Burj Khalifa à Dubaï. Ce bien, estimé à 1,85 million d’euros, soulève des interrogations quant à l’origine des fonds utilisés pour cette acquisition.
En parallèle, Mandala était en possession de 50 000 dollars en espèces au moment de son arrestation, un élément supplémentaire renforçant les soupçons d’activités illicites.
L’arrestation d’Éric Mandala met en lumière un réseau international de trafic de drogue reliant plusieurs continents. La cargaison de cocaïne provenait de l’Équateur, un point stratégique pour l’exportation de stupéfiants vers l’Europe. Après un passage par l’Espagne, la drogue était destinée au Maroc, autre hub important dans ce type d’activités criminelles.
Les autorités estiment que l’opération nécessitait des ressources importantes, tant sur le plan financier que logistique. Le transport par conteneur, le passage par plusieurs ports et l’utilisation de véhicules pour la distribution finale démontrent un réseau bien structuré.
