Le MMA prend sa place dans le quotidien des jeunes, dans les clubs de sport, sur les réseaux sociaux, et désormais dans les grandes salles d’événements. Si les chiffres impressionnent, c’est surtout l’ambiance qui étonne. À chaque événement UFC organisé à Paris, les billets partent en quelques minutes. Les stars françaises comme Manon Fiorot ou Morgan Charrière remplissent les dojos dès qu’ils posent un pied quelque part. Les jeunes s’identifient, veulent apprendre, et surtout, veulent en faire leur sport.
Une montée en puissance dans les grandes villes
L’Île-de-France est en feu. À Mantes-la-Jolie, Buchelay ou Poissy, les clubs affichent complet. Un simple stage d’entraînement peut réunir 200 personnes prêtes à suer, observer, apprendre. Tous les profils sont là : ados, jeunes adultes, pères de famille, et même des débutants sans expérience en sport de combat.
Dans les régions aussi, la tendance est forte. En Alsace, par exemple, les salles s’agrandissent. Le club Apex Training à Strasbourg a dû déménager pour faire face à l’afflux de nouveaux inscrits. À Rosenau, on sent la fierté de pratiquer un sport qui sort enfin de l’ombre. La Wery Fighting Academy, présente depuis plus de 20 ans, voit aujourd’hui son travail récompensé par une visibilité nationale.
L’effet Baki et les réseaux sociaux
Parmi les moteurs de cette montée en puissance, impossible d’ignorer l’impact de Baysangur Chamsoudinov, alias Baki. Il incarne la nouvelle génération de combattants français : jeune, technique, charismatique. Il représente une source d’inspiration pour des milliers de pratiquants. Beaucoup voient en lui un modèle accessible, un mec “normal” devenu star à force de boulot.
Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle énorme. Les vidéos de combats, les entraînements, les interviews, les story Insta… Le MMA a tout pour plaire à la génération TikTok : de l’intensité, du style, du dépassement de soi. Certains clubs cartonnent uniquement grâce à leur présence en ligne.
Un sport plus inclusif qu’on ne le pense
On pourrait croire que le MMA n’est qu’un univers masculin, mais la discipline se féminise. Des jeunes femmes intègrent les clubs, participent aux stages, montent sur les tatamis avec la même détermination. Et ce n’est pas tout : des quinquagénaires viennent aussi s’y mettre, soit pour se défouler, soit pour apprendre à se défendre, soit juste pour vivre l’expérience MMA de l’intérieur.
Le public est donc hyper varié, ce qui prouve que le MMA n’est plus une niche. C’est un vrai phénomène de société. Même dans les zones rurales ou les petites villes, les clubs ouvrent ou s’adaptent. On voit apparaître des soirées de combat locales comme celle prévue en juin à Colmar, qui attirent curieux et passionnés.
À l’image de la boxe anglaise dans les années 90, le MMA est en train de devenir le sport de combat phare en France. Avec une structure fédérale qui se renforce, des événements à guichets fermés, et des combattants français qui s’illustrent à l’international, le futur s’annonce solide. Le MMA n’est plus vu comme une mode ou une pratique marginale, mais bien comme un sport complet, exigeant, et désormais, grand public.