L’ONG Foodwatch, reconnue pour son engagement envers la transparence dans l’industrie alimentaire, revient cette année avec une nouvelle sélection des produits qu’elle considère comme les plus trompeurs pour les fêtes de Noël. À travers son opération « Casserole d’Or », elle invite les consommateurs à voter pour les produits aux pratiques marketing jugées les plus malhonnêtes.
- L’escargot Lanvin (Nestlé) : sous ses airs de friandise luxueuse avec son emballage élégant et ses promesses de saveur framboise, cet escargot en chocolat noir de Lanvin (groupe Nestlé) ne contient aucune trace de framboise, ni en fruit ni en arôme. Foodwatch pointe une technique marketing déceptive visant à séduire les amateurs de produits raffinés tout en minimisant les coûts de production.
- Les bouchées pâtissières Tipiak : présentées comme une gourmandise festive avec une pâte feuilletée « dorée et croustillante », les bouchées Tipiak déçoivent par leur composition. Plutôt que du beurre, elles contiennent de l’huile de palme, un ingrédient controversé pour ses impacts environnementaux et ses conséquences sur la santé. Foodwatch dénonce une pratique qui trompe les consommateurs en jouant sur des appellations valorisantes.
- Le rôti farci de Maître Coq : le rôti de chapon farci aux morilles et vieil armagnac proposé par Maître Coq n’a rien de généreux. Avec seulement 0,3 % de morilles, Foodwatch estime que ce produit joue sur un emballage alléchant pour masquer une réalité bien moins savoureuse. L’ONG critique l’écart entre les attentes créées par le marketing et la composition réelle du produit.
- Le bloc de foie gras « gastronomique » de Maison Montfort : sous le label « gastronomique », Maison Montfort propose un bloc de foie gras contenant du nitrite de sodium (E250), un additif dont la consommation est associée à des risques pour la santé, notamment une augmentation du risque de cancer colorectal. Foodwatch souligne que la marque commercialise également une version sans conservateur, prouvant qu’il est possible de se passer de ces substances controversées.
- La crème de vinaigre balsamique de Maison Delpeyrat : Maison Delpeyrat commercialise une crème de vinaigre balsamique à un prix défiant l’entendement : 56,25 € le litre pour un pot de 60 ml vendu 4,50 €. Foodwatch compare ce produit à une alternative équivalente disponible à un prix deux fois inférieur, dénonçant une stratégie de gonflement artificiel des prix liée à son positionnement en rayon premium, notamment à proximité des foies gras.
Des pratiques qui appellent à la vigilance des consommateurs
Foodwatch critique également les emballages surdimensionnés, qui induisent les consommateurs en erreur quant à la quantité réelle de produit. Ce type de pratique est récurrent dans les produits de fête et contribue à la perception d’une plus grande valeur qu’en réalité.
L’ONG souligne également l’impact environnemental des ingrédients comme l’huile de palme, utilisée dans des produits se revendiquant comme « artisanaux ». Elle dénonce aussi l’utilisation d’additifs chimiques qui posent des risques sanitaires, souvent cachés derrière des étiquettes peu explicites.
Foodwatch appelle les consommateurs à voter pour le produit qu’ils jugent être la plus grande arnaque, mais aussi à réfléchir à leurs choix d’achat. L’association milite pour une réglementation plus stricte afin de contraindre les marques à plus de transparence et à limiter les abus marketing.
Ces actions visent à responsabiliser les industriels, mais aussi à encourager les consommateurs à être plus attentifs aux détails présents sur les étiquettes, afin de ne pas se laisser berner par des promesses souvent trop belles pour être vraies.