Le jeudi 5 décembre 2025 s’annonce comme une journée de forte mobilisation dans la fonction publique en France. À travers tout le pays, des perturbations significatives sont prévues dans les écoles, les services publics, les transports, et même le secteur de l’énergie.
Les écoles fortement impactées
De nombreux établissements scolaires resteront fermés en raison du fort taux de grévistes. Dans le primaire, le syndicat FSU-SNUipp prévoit une participation massive, atteignant près de 70 % dans certaines régions. À Paris, plus de 250 écoles sur 600 pourraient fermer leurs portes, tandis que dans les Bouches-du-Rhône, ce chiffre monte à 80 %.
Dans le secondaire, les collèges et lycées risquent également de connaître des absences significatives parmi les enseignants et personnels administratifs, bien que les préavis y soient souvent déclarés tardivement. Les activités périscolaires et les cantines seront elles aussi fortement perturbées.
Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) rejoignent également le mouvement, réclamant une meilleure reconnaissance de leur statut et des augmentations salariales. Les syndicats insistent sur les conditions de travail dégradées qui affectent ces professionnels essentiels.
Manifestations dans toute la France
Les syndicats de la fonction publique, incluant CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, appellent à des rassemblements dans 160 villes françaises. À Paris, le cortège partira de Bercy à 14 heures pour rejoindre la place d’Italie. D’autres manifestations auront lieu dans des villes comme Marseille, Lyon, Nantes et Toulouse.
Les syndicats dénoncent principalement :
- Le passage de un à trois jours de carence pour les arrêts maladie.
- La réduction des indemnités en cas d’arrêt maladie.
- L’arrêt de la prime de soutien au pouvoir d’achat.
- La demande d’une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires.
Ces mesures, inscrites dans le projet de budget 2025, sont perçues comme une attaque directe contre le pouvoir d’achat des agents publics.
Des perturbations au-delà des écoles
Les grèves touchent également les hôpitaux, les mairies, les services fiscaux et les administrations locales. Les crèches et services de petite enfance seront partiellement fermés dans plusieurs régions. Bien que les soins d’urgence soient maintenus dans les hôpitaux, des retards sont attendus dans d’autres services.
Le trafic aérien sera fortement perturbé. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs vols :
- 10 % d’annulations à Paris-Charles-de-Gaulle entre 6h et 12h.
- 25 % à Orly à partir de 18h.
- 50 % à Marseille en soirée.
- 20 % sur toute la journée à Toulouse.
Des retards et annulations sont également à prévoir pour les passagers.
Dans le secteur de l’énergie, les syndicats appellent à des actions dès la veille à 21 heures. Ces mouvements pourraient entraîner des baisses de charge dans les centrales nucléaires et des filtrages à l’entrée des entreprises énergétiques. Toutefois, les conséquences pour le grand public devraient rester limitées.
Une grève qui pourrait se prolonger
Les syndicats envisagent déjà de poursuivre le mouvement après le 5 décembre. Des journées de grève sont évoquées pour les 10, 11 et 12 décembre, en convergence avec d’autres secteurs tels que les cheminots et les dockers.
En parallèle, des professions telles que les taxis, agriculteurs et retraités organisent également des mobilisations dans les jours suivants, dénonçant des politiques perçues comme défavorables à leurs conditions de travail ou de vie.
La grève du 5 décembre 2025 s’annonce comme une démonstration majeure de mécontentement social, reflétant une opposition généralisée aux mesures budgétaires proposées par le gouvernement. Les perturbations touchant de nombreux secteurs témoignent d’un climat social tendu en cette fin d’année.