Un candidat hors du commun
Le ministère de l’Éducation nationale a confirmé le 6 juin que le plus jeune candidat inscrit à la session 2025 du bac n’a que huit ans. Un âge où la majorité des enfants sont en classe de CE1, parfois CE2. Pourtant, cet enfant s’apprête à composer dans des matières comme la philosophie, les mathématiques ou encore la littérature, aux côtés de lycéens bien plus âgés.
Un profil resté confidentiel
Impossible de connaître son identité : ni le nom, ni le genre, ni la région d’origine n’ont été révélés. L’Éducation nationale a choisi de respecter strictement l’anonymat de cet élève. Ce choix vise à préserver son intimité, tout en soulignant le caractère exceptionnel de sa situation.
Un candidat libre pour une session historique
Ce jeune élève est inscrit en tant que candidat individuel. Cela signifie qu’il ne passe pas le bac via un lycée classique, mais en dehors du système scolaire traditionnel, probablement via le Cned (Centre national d’enseignement à distance). Cette configuration est fréquente pour les élèves en avance, en particulier ceux issus de familles pratiquant l’instruction à domicile.
Un record qui bat celui de 2024
L’an dernier, une élève âgée de 9 ans, originaire de l’académie de Strasbourg, avait déjà surpris en se présentant aux épreuves du bac. Malgré sa précocité, elle n’avait pas obtenu son diplôme. Cette année, le cap est franchi avec un élève encore plus jeune.
Une précocité encadrée
Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, a rappelé que ces cas sont très rares : « C’est un élève sur une cohorte entière », a-t-elle souligné. L’administration prend soin de bien évaluer la maturité et les capacités de ces candidats avant de leur permettre d’intégrer un tel examen.
Des extrêmes qui coexistent
Le plus jeune inscrit a 8 ans, mais le plus âgé en a… 78. Cette année, le bac général et technologique rassemble 724 633 candidats, dont certains ont donc l’âge d’être grands-parents. Cette diversité d’âges montre à quel point le bac reste un symbole d’accomplissement personnel, quel que soit le moment de la vie où on le passe.
Le bac, toujours aussi symbolique
Depuis sa création en 1808, le baccalauréat a évolué, mais reste une référence incontournable dans le parcours scolaire français. Qu’on le passe à 8 ans ou à 78 ans, l’examen conserve son prestige et continue de rassembler des candidats venus d’horizons très différents.
Une pression immense pour un si jeune âge
Passer le bac à 8 ans pose forcément des questions. La pression, le rythme des révisions, les enjeux des épreuves : tout cela n’est-il pas trop lourd pour un enfant aussi jeune ? Même si l’intelligence et la mémoire peuvent être précoces, la gestion du stress et la maturité émotionnelle ne suivent pas toujours au même rythme.
Un accompagnement indispensable
On ignore comment cet élève a été préparé, mais il y a fort à parier qu’il a été soutenu par sa famille, et probablement suivi par des enseignants ou des éducateurs spécialisés. Un tel niveau d’anticipation scolaire demande une méthode et une régularité impressionnantes.
Un phénomène qui reste rare
Les jeunes qui passent le bac avant 12 ans se comptent sur les doigts d’une main. Le précédent record remontait à 1989, avec Arthur Ramiandrisoa, bachelier à 11 ans et 11 mois. Depuis, d’autres enfants précoces ont tenté l’expérience, mais très peu sont allés jusqu’à l’obtention du diplôme.
Un défi autant personnel que symbolique
Le bac, pour ces jeunes, n’est pas seulement un objectif académique. C’est aussi un symbole de dépassement. Mais réussir à cet âge suppose aussi de savoir ce qu’on veut faire après. Et c’est là que ça peut coincer. Une fois le diplôme en poche, que faire à 9 ou 10 ans, quand les autres enfants vont encore à la récré ?
Et après le bac ?
Si l’élève réussit son examen, il faudra penser à la suite. Université ? Classes préparatoires ? Grandes écoles ? Peu d’établissements sont prêts à accueillir des enfants aussi jeunes. Leur intégration dans des environnements pensés pour des adultes en devenir reste une question délicate.