Kown 24 ans se fait avorter à 9 mois de grossesse

L’histoire de Kwon, 24 ans, a déclenché un choc national : une vidéo où elle dit avoir subi un avortement à 36 semaines relance le débat sur la zone grise juridique de l’avortement en Corée du Sud. Au-delà du buzz, ce cas révèle des pratiques présumées illégales, l’implication de médecins et d’intermédiaires, et interroge la protection des patientes comme des nouveau-nés.
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Ce qui s’est passé selon l’enquête

La vidéo publiée par la jeune femme, rapidement supprimée, évoquait une intervention à 36 semaines, soit au début du neuvième mois. Les poursuites ouvertes par les autorités ont élargi le spectre : des actes médicaux soupçonnés d’être illégaux, des dossiers falsifiés, et un réseau de mise en relation entre patientes et hôpital. Des médecins et des personnes jouant le rôle de courtiers sont cités dans les procédures. L’affaire dépasse désormais le seul témoignage initial et soulève des questions éthiques majeures.

« Cette affaire met en lumière une pratique organisée et un cadre légal insuffisamment clair, avec des conséquences humaines irréversibles. »

Chronologie résumée

  • Publication d’une vidéo décrivant un avortement tardif ; l’attention publique explose.
  • Ouverture d’une enquête et auditions de professionnels de santé et d’intermédiaires.
  • Mise au jour d’un schéma récurrent d’interventions suspectes et de falsifications alléguées.
  • Lancement de poursuites pour des chefs graves, avec saisie et analyse de pièces médicales.

La zone grise juridique en corée du sud

Depuis une décision constitutionnelle de 2019 jugeant la criminalisation générale de l’avortement inconstitutionnelle, un vide s’est créé : le Parlement n’a pas adopté de loi pleinement clarifiée. Résultat : un cadre incertain, des pratiques non harmonisées, et des marges où peuvent prospérer des abus. Pour les patientes, cela signifie des parcours flous et parfois des coûts élevés, loin d’une prise en charge transparente et sécurisée.

Ce que dit le droit sur les délais

Dans la plupart des systèmes de santé, un avortement tardif (au-delà d’un certain terme) est strictement encadré, réservé à des indications médicales documentées et discutées par des collégialités. En l’absence de textes précis, la sécurité juridique fait défaut : hôpitaux et patientes se retrouvent exposés à des risques pénaux et sanitaires.

Pourquoi ce vide est dangereux

  • Il encourage des actes clandestins et des intermédiaires rémunérés.
  • Il fragilise la traçabilité (dossiers, consentements, diagnostics).
  • Il multiplie les risques pour la mère et l’enfant en l’absence de protocoles clairs.

Au-delà du fait divers : les vrais enjeux

Le cœur du sujet n’est pas la viralité de la vidéo, mais la qualité des soins et la sécurité des patientes. Un accès lisible à la contraception, un suivi prénatal régulier, et des équipes formées à l’accompagnement réduisent les situations extrêmes. Quand le cadre légal est ambigu, le système déraille : la preuve par ce dossier, où l’on découvre des intérêts financiers et une chaîne d’opérations soupçonnée d’être organisée.

Ce que cherchent à comprendre les jeunes

  • Quelles sont les alternatives médicales et sociales quand une grossesse est avancée ?
  • Comment vérifier qu’un établissement est autorisé et suit des protocoles reconnus ?
  • Quels signaux d’alerte doivent faire renoncer (paiements en liquide, promesses irréalistes, refus d’écrire le consentement) ?

Réflexes de base avant toute démarche

  • Demander un avis médical documenté et, si besoin, un second avis.
  • Exiger une information claire sur les risques, les alternatives et les droits.
  • Vérifier l’agrément de l’hôpital et l’authenticité des documents.
  • Privilégier les canaux publics et les structures reconnues.

Le rôle des plateformes et des autorités

Les réseaux sociaux amplifient les récits personnels, mais ils ne remplacent pas une information médicale fiable. Quand une vidéo déclenche une enquête, c’est que des indices sérieux existent. Pour préserver la confiance, il faut des protocoles clairs, des contrôles réguliers et des sanctions dissuasives contre les circuits lucratifs qui exploitent l’ambiguïté du droit.

« L’accès aux soins doit être sûr, traçable et encadré. L’ambiguïté légale crée des angles morts où la santé et l’éthique s’effacent. »

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