Une augmentation significative des tarifs postaux
Dès le 1er janvier 2026, les usagers devront débourser davantage pour envoyer leurs lettres ou leurs colis. La hausse moyenne sera de 7,4 %, mais elle variera selon les formats :
- Lettre verte : de 1,39 € à 1,52 € (+9,35 %)
- Lettre recommandée (20 g) : de 5,74 € à 6,11 €
- Lettre services plus : de 3,15 € à 3,47 €
- e-lettre rouge : de 1,49 € à 1,60 €
- Lettre internationale (jusqu’à 20 g) : de 2,10 € à 2,25 €
- Colissimo : +3,4 % pour tous les envois particuliers, France comme international
Le timbre vert en première ligne
La lettre verte, utilisée pour les envois classiques livrés sous trois jours, subit l’augmentation la plus marquée. En trois ans, son prix aura grimpé de 36 centimes. Ce produit reste le plus répandu dans les boîtes aux lettres françaises.
Pourquoi La Poste augmente ses prix ?
Cette décision tarifaire s’explique principalement par la chute progressive du volume de courrier en France. Chaque année, La Poste enregistre près de 500 millions d’euros de pertes de chiffre d’affaires liées à la baisse du nombre de lettres transportées.
« La hausse des tarifs est indispensable pour garantir un service postal de qualité sur l’ensemble du territoire, malgré la baisse des envois », a déclaré un porte-parole du groupe.
Un service universel à maintenir
Malgré ces difficultés, La Poste conserve sa mission de prestataire de service universel postal, renouvelée pour dix ans. Cela signifie qu’elle doit continuer à distribuer le courrier six jours sur sept, partout en France, y compris dans les zones rurales.
Des missions partiellement financées
Les responsabilités de service public, comme la distribution du courrier, l’aménagement du territoire ou l’accessibilité bancaire, ne sont pas entièrement couvertes par des subventions étatiques. En 2023, cette sous-compensation a coûté 1,2 milliard d’euros au groupe.
Quel impact pour les particuliers ?
Si les prix augmentent, le budget moyen des ménages pour les services postaux ne devrait pas exploser. En 2025, les Français dépensaient environ 28 euros par an pour leurs envois. En raison de la baisse des volumes, ce montant pourrait même baisser de 6 % en 2026, selon les projections de La Poste.
Les utilisateurs du service MonTimbrenLigne — qui permet d’imprimer ses timbres depuis chez soi — pourront bénéficier de réductions en fonction du poids de leurs lettres. Une manière d’encourager le recours aux outils numériques.
Une hausse qui suit une tendance continue
Ce n’est pas la première augmentation. En 2025, les tarifs avaient déjà progressé de 6,8 % en moyenne. Et depuis 2017, le prix du timbre vert a plus que doublé. Malgré une inflation plus faible au niveau national, La Poste poursuit ses « ajustements tarifaires » pour s’adapter à la nouvelle réalité du secteur.
La hausse de 7,4 % n’est qu’une moyenne. Certains produits, comme les lettres recommandées ou les envois urgents (e-lettres rouges), subissent une augmentation plus modérée, quand d’autres dépassent les 9 %.
Les chiffres clés à retenir
- +7,4 % : hausse moyenne des tarifs en 2026
- +9,35 % : augmentation pour la lettre verte
- 500 millions d’euros de pertes annuelles dues à la baisse du courrier
- 1,52 € : nouveau tarif du timbre vert
- 3,4 % : hausse moyenne des Colissimo
- 1,2 milliard d’euros : montant non compensé par l’État pour les missions publiques
Une adaptation face à une baisse structurelle
Le courrier papier n’a plus le même poids dans notre quotidien. La généralisation des mails, des plateformes numériques et des documents dématérialisés pousse La Poste à repenser son modèle. Augmenter les prix est aujourd’hui l’un des seuls leviers pour garantir la viabilité du service dans les années à venir.