En région parisienne, l’année 2024 a été marquée par des précipitations très supérieures aux normales saisonnières. La station météorologique de Paris-Montsouris a relevé un cumul impressionnant de 899,1 mm de pluie au 1ᵉʳ janvier, soit un excédent de 46 % par rapport à la normale. Ce total place la capitale à seulement 1,7 mm de son record historique établi en l’an 2000, avec 900,8 mm.
Les pluies abondantes n’ont pas épargné les localités environnantes. En Seine-et-Marne, plusieurs stations ont déjà dépassé leurs précédents records. L’écart avec les moyennes habituelles oscille entre 30 et 50 % sur l’ensemble du bassin parisien, traduisant une dynamique climatique exceptionnelle.
Selon Météo-France, le suspense demeure quant à la possibilité de dépasser ce record en 2024. Les faibles précipitations attendues d’un front chaud ne suffiront probablement pas à atteindre la barre fatidique. Cependant, une perturbation plus active prévue pour la nuit de la Saint-Sylvestre pourrait changer la donne. Ce serait un événement historique, confirmant l’impact de 150 ans de variations climatiques enregistrées à Paris-Montsouris.
Au niveau national, 2024 s’inscrit également parmi les années les plus pluvieuses depuis 1959, avec un excédent moyen de 15 %. Les précipitations dépassent les 1 000 mm en moyenne sur l’ensemble du territoire, à l’exception notable des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, où des déficits de -10 % à -20 % ont été relevés.
Si les hausses de précipitations hivernales sont observées dans la plupart des régions, l’été 2024 a connu des épisodes de pluies intenses, alternant avec des périodes de sécheresse ponctuelles. Ces contrastes soulignent la variabilité accrue du climat français, conséquence des changements climatiques globaux.
L’année 2024 n’a pas été uniquement marquée par ses pluies abondantes. L’ensoleillement a affiché un déficit de 10 % par rapport aux moyennes historiques, plaçant 2024 parmi les années les plus grises des dernières décennies, aux côtés de 1992 et 1993.
Avec une température moyenne annuelle de 14,0 °C, 2024 se situe parmi les cinq années les plus chaudes enregistrées depuis 1900. Cette anomalie de +1,0 °C par rapport à la période de référence 1991-2020 reflète l’intensification du réchauffement climatique. La moitié est de la France a particulièrement ressenti cette chaleur accrue, avec des écarts atteignant +1,3 °C.
Un bilan régional et des événements climatiques marquants
Certaines régions ont particulièrement souffert des intempéries et épisodes extrêmes en 2024.
En métropole :
- Les sols sont restés saturés d’eau pendant huit mois dans plusieurs régions, un phénomène inédit depuis plus de 30 ans.
- Les zones littorales, notamment en Bretagne et dans les Pays de la Loire, ont connu un faible nombre de jours chauds, avec 10 à 15 jours de moins que la normale.
Dans les territoires d’outre-mer :
- Mayotte a été frappée par le cyclone Chido, un événement d’une intensité exceptionnelle pour le département, surpassant même le cyclone Kamisy d’avril 1984.
- À La Réunion, le cyclone Belal a causé des dégâts significatifs, comparables au cyclone Dina de janvier 2002.