Dans la nuit du 26 octobre, l’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes de précision sur des cibles militaires en Iran, en réponse aux attaques continues provenant de la République islamique. Cette intervention intervient après le tir d’environ 200 missiles par l’Iran sur Israël au début du mois, marquant un nouvel épisode dans les tensions croissantes entre les deux pays.
Les frappes de représailles israéliennes
Israël a lancé cette opération suite aux attaques de missiles balistiques iraniens sur son territoire, le 1er octobre, certains d’entre eux étant des missiles hypersoniques, une première dans les échanges entre les deux États. Ces projectiles ont été jugés comme une menace immédiate pour la sécurité des citoyens israéliens, et ont motivé une réponse militaire rapide.
Les frappes israéliennes ont ciblé plusieurs infrastructures militaires, incluant des sites de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et divers autres équipements aériens qui, selon Israël, visaient à restreindre sa liberté d’action dans la région.
La Maison Blanche a exprimé son soutien à Israël en qualifiant ces frappes de manœuvre d’autodéfense. Sean Savett, porte-parole du Conseil national de sécurité, a déclaré que ces actions étaient une réponse directe aux missiles balistiques iraniens lancés début octobre. Les États-Unis, bien que prévenus des frappes israéliennes, ont affirmé qu’ils n’ont pas participé directement à l’opération.
« Nous comprenons que les frappes ciblées d’Israël sur des cibles militaires en Iran constituent des actions de légitime défense », a souligné Savett.
La réaction de l’Iran face aux frappes israéliennes
Les médias iraniens ont rapporté des explosions dans les environs de Téhéran. Selon un présentateur de la télévision d’État, des détonations ont été entendues sans que l’origine de ces explosions ne soit précisément identifiée. Les aéroports internationaux Imam Khomeini et Mehrabad à Téhéran ont continué de fonctionner normalement malgré les tensions, et aucun incident n’a été signalé dans les installations pétrolières ou nucléaires de la capitale.
L’Iran a qualifié les dommages infligés par les frappes israéliennes de “limités”, minimisant leur impact sur les infrastructures nationales, bien que les tensions restent vives.
Simultanément, la défense aérienne syrienne a annoncé avoir intercepté des cibles hostiles aux abords de Damas, une action qui pourrait être liée aux frappes israéliennes. Cette réponse syrienne reflète les alliances et tensions dans la région, puisque le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, a également tenté de pénétrer l’espace aérien israélien avec un drone en provenance du Liban. L’armée israélienne a intercepté cet engin sans incident.
Les objectifs stratégiques d’Israël
Selon le porte-parole de l’armée israélienne, les frappes en Iran avaient pour objectif de neutraliser les menaces directes contre Israël. « Tous ceux qui menacent l’État d’Israël paieront un prix élevé », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, en rappelant qu’Israël est prêt à répliquer à toute tentative d’escalade.
Les frappes israéliennes ont ainsi visé des installations militaires essentielles, en ciblant spécifiquement les infrastructures de production de missiles, jugées dangereuses pour les civils israéliens.
Les frappes israéliennes en Iran et la réponse de la Maison Blanche mettent en lumière la tension croissante dans la région, poussant les relations entre l’Iran et Israël vers une possible escalade du conflit. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, récemment en visite dans la région, a rappelé que Washington continue de surveiller la situation de près.
Plusieurs analystes de sécurité redoutent qu’une confrontation prolongée entre l’Iran et Israël ne provoque une guerre régionale de grande ampleur impliquant d’autres puissances militaires.