Le conducteur du car, un homme âgé de 26 ans, a été testé positif aux stupéfiants lors d’un dépistage salivaire réalisé après l’accident. Un prélèvement sanguin a été effectué pour confirmer la présence de substances illicites dans son organisme au moment des faits.
Placée en garde à vue, la personne mise en cause a déclaré aux enquêteurs avoir tenté d’éviter un véhicule arrivant trop près de la ligne médiane, ce qui l’aurait conduit à perdre le contrôle du bus et à terminer sa course dans le fossé.
Selon les premiers éléments fournis par la préfecture, 31 élèves ont été impliqués dans l’accident, dont 20 blessés. Parmi eux, 14 ont été transportés vers le centre hospitalier de Châteaudun pour des examens approfondis. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été activée pour soutenir les victimes et leurs proches.
Le parquet de Chartres a ouvert une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame. Les chefs d’accusation retenus sont homicide involontaire et blessures involontaires. L’enquête est confiée à l’Escadron départemental de la Sécurité routière d’Eure-et-Loir afin de déterminer les causes précises de l’accident et d’évaluer la responsabilité du chauffeur.
Face à cette tragédie, plusieurs personnalités politiques ont réagi. Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a exprimé sa profonde émotion et annoncé qu’elle se rendrait lundi 3 février au lycée Émile-Zola de Châteaudun, où était scolarisée la jeune victime.
De son côté, Philippe Tabarot, ministre des Transports, a annoncé vouloir renforcer les contrôles sur les conducteurs de transports scolaires. Il a évoqué la mise en place d’un dépistage systématique des stupéfiants avant la prise de service des chauffeurs, une mesure similaire à celle déjà en place pour l’alcoolémie.
La D927, où s’est produit l’accident, est connue pour sa dangerosité. Le maire de Châteaudun, Fabien Verdier, a rappelé que cette route avait déjà été signalée comme problématique en raison de sa sinuosité et du trafic dense aux heures de pointe. La Région Centre-Val de Loire a également réagi en annonçant la mise en place de médiateurs dans les cars scolaires de la ligne concernée dès le lendemain du drame.
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