Le député Andy Kerbrat, figure de La France Insoumise (LFI) et représentant de la Loire-Atlantique, se retrouve au cœur d’une polémique après avoir été interpellé en possession de 1,35 g de 3-MMC, une drogue associée à la pratique du chemsex. Si l’affaire en elle-même suscite déjà de nombreuses réactions, c’est l’âge de son dealer qui choque encore plus. En effet, selon les informations relayées par Hadrien Mathoux, rédacteur en chef politique chez Marianne, le dealer en question n’avait que 14 ans.
Un mineur impliqué dans le trafic de drogue à Paris
Ce qui interpelle dans cette affaire, c’est que le jeune dealer interpellé avec Kerbrat est déjà connu des services de police. Malgré son jeune âge, il a déjà été condamné pour des faits similaires, un fait que soulève Marianne dans son enquête. Ce jeune garçon de 14 ans aurait donc été en pleine activité dans le métro parisien au moment de la transaction. Cette situation soulève une question centrale : comment un mineur en arrive-t-il à dealer dans les rues de Paris, et notamment à des figures publiques ?
Au-delà de l’implication d’un mineur, c’est surtout le manque d’exemplarité reproché à Andy Kerbrat qui fait débat. En tant que député, représentant du peuple, et plus particulièrement membre d’un parti politique prônant la vertu et la justice sociale, son comportement interpelle. Marianne se demande comment un élu, censé incarner l’intégrité, a pu se retrouver dans une telle situation. Ces interrogations résonnent particulièrement à gauche, où le débat sur la responsabilité et l’éthique politique est souvent mis en avant.
Malgré la gravité des faits, plusieurs membres de La France Insoumise ont tenu à soutenir leur collègue. Des figures comme Sandrine Rousseau et Sophia Chikirou ont exprimé leur compassion, rappelant que Kerbrat traverse une période difficile et qu’il est avant tout un homme “qui souffre”. Ce soutien, bien que critiqué par certains, montre les divisions au sein même de la sphère politique sur la manière de traiter ce genre de scandales.
Cette affaire rappelle d’autres révélations sur la consommation de drogue chez les élus. En novembre dernier, Caroline Janvier, députée Renaissance, avait évoqué publiquement la consommation de stupéfiants lors de soirées entre parlementaires. Elle avait alors brisé un tabou en affirmant que, tout comme l’alcool, la drogue circule parfois dans des environnements politiques. La situation d’Andy Kerbrat semble donc s’inscrire dans un contexte plus large de dérives au sein du milieu politique, où certains comportements échappent encore à la vigilance publique.