Libre depuis août, il sort du silence en décembre
Le rappeur de la Banane a joué la carte de la discrétion. Alors que tout le monde le croyait encore derrière les barreaux, Mohamed Bellahmed a en réalité recouvré la liberté le 25 août 2025. Il aura donc attendu plus de trois mois avant de s’adresser à sa communauté avec un message sobre mais équivoque posté sur Instagram :
« Je vous aime la miff, j’ai encore besoin d’un peu de repos. À bientôt, merci pour tout. »
Accompagnée de la mention « Libérable le 25/08/2025 », cette publication marque la fin officielle de son incarcération. Son avocate, Me Élise Arfi, a précisé que le rappeur est arrivé au bout de sa peine sans bénéficier de remise particulière, ayant cumulé deux peines distinctes.
Retour sur une condamnation lourde
Si ce « À bientôt » laisse présager un retour musical, le casier judiciaire de Moha La Squale reste marqué par la gravité des faits jugés en juillet 2024. Le tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis, pour des violences, menaces de mort et séquestrations sur six anciennes compagnes.
Lors du procès, les témoignages des victimes avaient décrit un quotidien terrifiant étalé entre 2017 et 2021. La procureure avait listé une escalade dans la violence :
- Des violences psychologiques incluant insultes et humiliations.
- Des passages à l’acte physique violents : gifles, tirages de cheveux et étranglements.
- Des scènes d’étouffement avec un oreiller.
Longtemps, l’artiste avait crié au complot, affirmant que ces femmes en voulaient à sa notoriété, avant de finalement présenter des excuses à la barre en demandant une « dernière chance ».
Une cavale et des conditions strictes
Le parcours carcéral de l’auteur de Bendero a été chaotique. Avant sa condamnation définitive, il avait passé environ deux ans et demi en détention provisoire. Son dossier s’était alourdi lorsqu’il avait tenté d’échapper à la justice en fuyant vers l’Allemagne, violant ainsi son assignation à résidence, avant d’être rattrapé par un mandat d’arrêt européen à la frontière polonaise.
Aujourd’hui libre, Moha La Squale reste sous surveillance. La justice lui a imposé un suivi psychologique obligatoire et une injonction de soins pour traiter son addiction au cannabis. Il a également l’interdiction formelle d’entrer en contact avec les six plaignantes, qu’il a dû indemniser à hauteur de 2 500 à 10 000 euros chacune pour préjudice moral.








