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Le ministre de l’Enseignement supérieur veut réguler les formations privées

Face à la multiplication des formations dans l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé son intention de réguler les établissements privés. Ces derniers représentent aujourd’hui près de 25 % des étudiants inscrits dans le supérieur en France. Cependant, certaines de ces formations posent des problèmes de qualité, et le gouvernement entend remédier à cette situation.

La création d’un label pour garantir la qualité des formations

Pour répondre à ces préoccupations, le ministre souhaite instaurer un label de qualité destiné à mieux guider les familles et les étudiants dans le choix de leur formation. Ce label, prévu pour la rentrée 2026, sera un outil pour identifier les formations répondant aux critères de rigueur académique et de transparence.

Parmi les critères envisagés pour l’attribution de ce label, le ministre a évoqué :

  • La présence d’enseignants permanents.
  • Un minimum de cours en présentiel, pour garantir un véritable suivi pédagogique.
  • Des indicateurs de performance, tels que les taux d’insertion professionnelle des diplômés.

Ce projet, initié par l’ancienne ministre Sylvie Retailleau, avait déjà suscité l’attention mais n’avait pas encore été finalisé. Patrick Hetzel entend désormais accélérer sa mise en œuvre.

Nettoyer le paysage éducatif

Le ministère de l’Enseignement supérieur estime qu’entre 400 et 500 formations privées présentent des anomalies importantes, voire des pratiques commerciales trompeuses. Ces établissements, souvent coûteux, promettent des débouchés qu’ils ne peuvent garantir, induisant les familles et les jeunes en erreur.

Pour lutter contre ces dérives, Patrick Hetzel souhaite :

  • Retirer ces formations de la plateforme Parcoursup, utilisée pour les admissions post-bac.
  • Supprimer leur accès aux financements publics, notamment via l’apprentissage.
  • Renforcer les contrôles ministériels, pour éviter que de telles formations puissent prospérer en toute impunité.

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Vers une meilleure transparence pour les étudiants

Dès 2025, Parcoursup intégrera de nouveaux indicateurs, notamment les taux d’insertion professionnelle des diplômés de chaque formation. Cette mesure vise à offrir une transparence accrue aux étudiants et leurs familles, en leur permettant de comparer les performances des établissements avant de s’engager financièrement.

Le ministre envisage également la mise en place d’une charte déontologique pour les salons étudiants. Cette initiative vise à réguler les pratiques des exposants, afin que les formations de moindre qualité ne soient pas présentées de manière exagérément avantageuse.

Patrick Hetzel entend également moderniser le système des bourses sur critères sociaux. Actuellement, les effets de seuil dans les différents échelons peuvent entraîner des variations significatives des aides en fonction de légères variations de revenus familiaux. La réforme, prévue pour la rentrée 2026, cherchera à rendre ce système plus lisible et équitable, en consultation avec les organisations étudiantes.

Avec ces mesures, Patrick Hetzel souhaite redonner crédibilité et transparence à l’offre de formation en France. Entre la régulation des formations privées, la mise en place de nouveaux outils d’évaluation et la réforme des bourses, le ministre vise à créer un environnement éducatif plus juste et mieux adapté aux attentes des étudiants et de leurs familles.