Un destin brisé à l’adolescence
En 2005, alors qu’il n’avait que 18 ans, le jeune prince saoudien suivait des études militaires à Londres. C’est là qu’un accident de voiture tragique a bouleversé le cours de sa vie. Il subit un traumatisme crânien sévère et tombe dans un coma profond, dont il ne sortira jamais.
Pendant 20 ans, la famille du prince Walid a refusé de perdre espoir. Malgré les recommandations médicales de débrancher les machines, le père du prince s’y est toujours opposé. Il avait déclaré :
“Si Dieu avait voulu qu’il meure dans l’accident, il serait déjà dans sa tombe.”
Ce refus d’abandonner a nourri un élan de solidarité à travers le monde arabe. Des millions de personnes suivaient régulièrement les mises à jour publiées sur les réseaux sociaux, entre vidéos d’espoir et prières collectives.
Une figure de l’espoir pour toute une génération
Au fil des années, le prince est devenu un symbole de ténacité et d’attente. Des vidéos diffusées par sa tante montraient parfois de légers mouvements, comme un doigt qui bougeait, laissant entrevoir une possible amélioration. Même si les médecins insistaient sur son état végétatif irréversible, ces images ont suffi à raviver l’espoir.
Dans tout le monde arabe, on l’appelait “le prince endormi”. Une appellation qui témoigne autant de l’affection que de la tristesse collective autour de son histoire. Il était traité à la King Fahad Medical City, un établissement spécialisé à Riyad, où il a reçu pendant des années des soins constants et attentifs.
Une mort annoncée sur les réseaux sociaux
Le 19 juillet 2025, c’est sur le réseau X que la famille du prince a partagé un message :
“Avec une grande tristesse, nous annonçons le décès de notre fils bien-aimé, le prince Walid ben Khaled. Que Dieu lui accorde Sa miséricorde.”
Des milliers d’hommages ont afflué dans les heures qui ont suivi, venant de citoyens anonymes, de personnalités publiques et de membres de la royauté. Tous saluent la patience de la famille et l’histoire hors du commun de celui qui n’a jamais ouvert les yeux pendant deux décennies.
Des obsèques à Riyad
La prière funéraire aura lieu à la mosquée Imam Turki bin Abdullah, l’un des lieux les plus emblématiques de la capitale saoudienne. De nombreux dignitaires sont attendus pour rendre un dernier hommage à celui qui, malgré son silence, a marqué des millions de personnes.
Le prince Walid ben Khaled n’aura jamais pu retrouver la conscience. Mais son existence, suspendue entre l’attente et l’espoir, restera gravée comme l’un des récits les plus poignants de la monarchie saoudienne contemporaine.