Le réseau immobilier de Stéphane Plaza s’effondre

Le réseau Stéphane Plaza Immobilier traverse la plus grave crise de son histoire. Affaibli par les accusations de violences qui ont conduit à sa condamnation puis à sa mise à l’écart de M6, l’agent immobilier voit aujourd’hui son empire fondre à grande vitesse : des centaines de franchisés ont quitté la marque, certains attirés par des réseaux concurrents, d’autres cherchant simplement à couper les liens. L’affaire prend désormais une dimension économique et judiciaire.
plaza la chute

Une chute spectaculaire du nombre de franchisés

En 2022, Stéphane Plaza pouvait compter sur près de 670 agences franchisées. Elles n’étaient plus que 275 au dernier comptage. En trois ans, le réseau a ainsi perdu plus des deux-tiers de ses franchisés, un effondrement rarement observé dans le secteur immobilier.

Parmi les départs, une partie s’explique par la création de Sixième Avenue, la nouvelle marque lancée par M6 en 2023. Pensée comme une porte de sortie pour les agences souhaitant se dissocier de la figure Plaza, elle a immédiatement attiré 135 franchisés.

Mais la majorité des départs ne concerne pas Sixième Avenue. Près de 260 agences ont purement quitté le réseau pour rejoindre des groupes concurrents déjà installés.

Une concurrence agressive qui profite de l’affaire

Selon plusieurs franchisés, les réseaux concurrents ont multiplié les appels, les visites et les courriers afin de récupérer les agences en difficulté. Un démarchage massif qui aurait particulièrement bénéficié au réseau L’Adresse, grande gagnante de cette crise. Plus de soixante ex-franchisés Plaza y auraient déjà adhéré.

D’autres ont fait le choix d’intégrer des géants historiques comme Orpi ou le groupe Arche (Century 21, Guy Hoquet). Enfin, une trentaine d’agences ont décidé de devenir indépendantes via La Boîte Immo, mettant ainsi fin à toute forme d’affiliation.

Face à ces défections en cascade, la direction de Stéphane Plaza Immobilier dénonce des pratiques « déloyales » et envisage une réponse judiciaire.

La riposte juridique de Stéphane Plaza

Les équipes de l’animateur seraient prêtes à engager des procédures contre plusieurs réseaux. La cible la plus mentionnée est Cyril Parmentier, ancien directeur du développement de Plaza Immobilier, aujourd’hui cadre chez L’Adresse. Selon les informations relayées par L’Informé, plusieurs ex-franchisés rattachés à ce groupe ont été invités à la convention annuelle de la marque, un geste perçu comme une provocation par le réseau Plaza.

« Ces prises de guerre en série auraient irrité la direction du groupe Stéphane Plaza France, qui réfléchirait à assigner son concurrent », rapportent nos confrères.

Si une action en justice est engagée, elle pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans une affaire qui dépasse désormais le simple cadre commercial.

Une image fragilisée par les affaires judiciaires

L’effondrement du réseau immobilier survient à un moment où Stéphane Plaza tente de se reconstruire médiatiquement. Condamné à un an de prison avec sursis pour violences habituelles sur conjoint, il a choisi de faire appel, dénonçant un « effet de meute » autour de son affaire. M6 a suspendu toutes ses émissions, et l’animateur se fait désormais discret.

Selon Voici, lors d’un déplacement professionnel à l’île Maurice, il aurait été encouragé par Emmanuel Macron lors d’une rencontre à l’ambassade. Le président lui aurait confié « qu’il ne fallait jamais renoncer face aux obstacles ». Un soutien moral, mais qui ne suffira pas à redresser un réseau à la dérive.

Quel avenir pour Stéphane Plaza Immobilier ?

Pour l’instant, rien n’indique que la dégringolade soit terminée. Le marché immobilier est tendu, les franchisés sont fragilisés, et l’image de la marque reste associée à l’affaire judiciaire. Le réseau doit désormais prouver qu’il peut fonctionner sans la présence médiatique qui faisait sa force.

Entre les départs massifs, la concurrence agressive et les tensions internes, le défi est immense. Reste à savoir si Stéphane Plaza parviendra à sauver ce qu’il reste de son empire, ou si cette crise marquera définitivement la fin d’un réseau qui fut, pendant des années, l’un des plus dynamiques de France.

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