Depuis l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence, des théories conspirationnistes visant Brigitte Macron se sont multipliées. Parmi elles, une accusation récurrente selon laquelle la Première Dame aurait été assignée homme à la naissance et aurait adopté l’identité de son frère Jean-Michel Trogneux. Cette théorie, bien que démentie par l’ensemble des sources officielles, continue d’alimenter les discussions sur les réseaux sociaux.
Récemment, cette idée a été relancée par Candace Owens, une militante américaine proche de Donald Trump, qui prétend détenir des preuves sur une supposée imposture. Son enquête annoncée sur X a fait grand bruit, mais aucune information vérifiable n’a été fournie jusqu’à présent.
L’affaire a pris une tournure plus concrète lorsque Le Canard Enchaîné a révélé qu’un couple vivant en Haute-Corse avait délibérément modifié les données fiscales de Brigitte Macron. Laurent et Juliette, les principaux accusés, sont déjà connus pour leurs positions complotistes et antivax. Leur stratagème consistait à inscrire faussement des personnalités politiques dans la rubrique « Autres personnes invalides à charge » de leur propre déclaration d’impôts.
Parmi les noms ajoutés figurent le président Emmanuel Macron, son épouse Brigitte Macron, ainsi que des députés, des sénateurs et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qualifié de « nazi » dans cette déclaration frauduleuse.
Deux jours après la manipulation de Juliette, son compagnon Laurent a déclaré à son tour deux personnes invalides à charge : Emmanuel Macron et « Mme Trogneux Macron, Jean-Michel dit Brigitte ». Cette modification a eu des conséquences inattendues, car elle a intoxiqué la base de données fiscales, ce qui a entraîné une correction automatique des prénoms associés au numéro fiscal de Brigitte Macron.
Découverte en septembre 2024, la fraude a poussé Brigitte Macron à porter plainte. Son avocat a demandé 5 000 euros de réparation pour préjudice. Lors de l’audience devant la 13ᵉ chambre correctionnelle de Paris, le couple a tenté de minimiser l’affaire. Laurent a prétendu qu’il ignorait les conséquences de son acte, déclarant : « Je pensais juste que j’allais avoir une soufflante des Impôts de Bastia ».
Le parquet a requis trois mois de prison avec sursis pour introduction et modification frauduleuses de données. Le verdict a été mis en délibéré jusqu’au 21 février 2025.
Ce n’est pas la première fois que la Première Dame fait face à des attaques ciblées sur son genre et son identité. En 2023 déjà, plusieurs prévenus avaient été jugés pour avoir diffusé de fausses informations transphobes sur les réseaux sociaux.
Ces actes s’inscrivent dans un contexte plus large de cyberharcèlement visant les figures publiques, accentué par la propagation rapide des fausses informations en ligne.
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