L’émission Quotidien, diffusée chaque soir sur TMC, est accusée de créer un environnement de travail toxique, marqué par des souffrances au travail et des accusations de harcèlement. Une enquête publiée par Télérama le 23 septembre 2024 a mis en lumière les difficultés que rencontreraient les employés de Bangumi, la société de production de l’émission, cofondée par Yann Barthès et Laurent Bon.
Selon plusieurs témoignages recueillis par Télérama, les conditions de travail chez Quotidien seraient loin d’être aussi légères que l’ambiance perçue à l’écran. Certains anciens employés, ayant préféré garder l’anonymat, décrivent une entreprise aux moyens considérables, mais où la pression professionnelle serait particulièrement forte. Un ancien cadre résume :
C’est une entreprise de dingue… mais qui peut aussi très facilement vous broyer.
Ces propos sont illustrés par l’histoire d’un salarié ayant fait l’objet de critiques incessantes et publiques, menant à un burn-out. Ce cas n’est pas isolé, car plusieurs employés de la société auraient porté leurs différends aux prud’hommes, notamment les anciens chroniqueurs Éric et Quentin, partis en 2019. Ces affaires se seraient soldées par des négociations à l’amiable et des clauses de confidentialité strictes.
L’enquête mentionne également des cas d’intimidation et de management défaillant. Certains salariés parlent de harcèlement moral et de critiques gratuites qui auraient mené plusieurs employés à l’épuisement professionnel. Un salarié de Bangumi, rédacteur en chef des reportages de Martin Weill, souffre d’un syndrome anxio-dépressif après avoir été victime d’intimidations et de critiques récurrentes.
De son côté, Martin Weill est décrit comme un journaliste exigeant, mais les témoignages à son encontre soulèvent des questions sur le management humain au sein de son équipe. Laurent Bon, cofondateur de Bangumi, reconnaît que le travail chez Quotidien est intense, mais défend son équipe en affirmant que :
Tout le monde n’est pas forcément taillé pour
Malgré ces accusations, la société de production persiste à affirmer que le bien-être des employés est pris au sérieux. Audrey Maillet, directrice juridique et responsable des ressources humaines chez Bangumi, soutient qu’aucune alerte concernant un mal-être ou un stress n’a été reçue officiellement. Pourtant, plusieurs témoignages indiquent que l’épuisement professionnel touche de nombreux employés de l’émission.
Alors que les témoignages s’accumulent, le cadre de travail au sein de Quotidien reste sous le feu des critiques, mettant en lumière une réalité bien différente de l’image cool et décontractée véhiculée par l’émission à succès.
L’article de Télérama dévoile aussi que les différends entre certains salariés et la direction auraient été résolus par des accords financiers, souvent accompagnés de clauses de confidentialité. Parmi les personnes concernées, le duo de chroniqueurs Éric et Quentin aurait quitté l’émission en 2019 après avoir porté l’affaire devant les prud’hommes. Ce départ, resté discret à l’époque, fait désormais écho aux autres cas de souffrance au travail évoqués par les anciens collaborateurs de Bangumi.
Les révélations sur Quotidien rappellent que, malgré le succès public et la réputation de l’émission, l’envers du décor peut être plus complexe. Ces accusations pourraient relancer le débat sur les conditions de travail dans les productions télévisuelles à succès et la gestion des ressources humaines dans les entreprises médiatiques.