Les hommes sont responsables de 84% des morts sur la route en 2024

Selon le dernier bilan de l’observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les hommes sont responsables de 84 % des accidents mortels en 2024. Cette statistique, similaire aux tendances des années précédentes, met en évidence une réalité préoccupante en matière de sécurité routière.
accident route hommes

L’étude révèle également que les hommes sont aussi les premières victimes de ces accidents, représentant 78 % des décès sur la route cette année. Le total des personnes tuées s’élève à 3 431 en France métropolitaine, soit une légère hausse de 0,9 % par rapport à 2023.

Une conduite plus risquée chez les hommes

Les chiffres montrent que la dangerosité de la conduite masculine ne s’explique pas seulement par leur plus grand nombre au volant. En réalité, les hommes sont plus enclins à adopter des comportements à risque, notamment en matière de vitesse excessive, d’alcool au volant et de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

D’après l’ONISR, en 2023, les hommes représentaient 91 % des infractions de cinquième classe et 87 % des délits routiers. Par ailleurs, 83,69 % des cas de conduite en état d’ivresse impliquaient des conducteurs masculins. Ces comportements augmentent significativement le risque d’accidents graves.

Les catégories d’âge les plus touchées

Le rapport détaille également la répartition des accidents par tranche d’âge. Les jeunes adultes restent particulièrement exposés :

  • 18-24 ans : 17 % des décès
  • 25-34 ans : 14 %
  • 35-44 ans : 13 %
  • 45-54 ans et 55-64 ans : 12 % chacun

Les 18-24 ans ont ainsi deux fois plus de risques d’être impliqués dans un accident mortel par rapport à la moyenne générale. Les 75 ans et plus constituent la deuxième catégorie la plus vulnérable.

Les statistiques mettent en avant une forte implication des hommes dans les accidents liés aux véhicules individuels mais aussi aux deux-roues et aux nouveaux moyens de transport urbains. Parmi les victimes masculines :

  • 75 % des blessés graves
  • Majorité des décès en vélo et en trottinette électrique
  • Haut taux de mortalité parmi les motards

Un fait marquant : un homme responsable sur trois survit à l’accident mortel qu’il a causé, contre une proportion bien plus faible chez les conductrices.

L’impact économique des comportements à risque

L’attitude des conducteurs masculins a un coût important pour la collectivité. Selon certaines estimations, les comportements dangereux sur la route coûteraient entre 50 et 100 milliards d’euros par an en France. Ces dépenses incluent notamment :

  • Les interventions des secours
  • Les hospitalisations et soins de longue durée
  • Les indemnisations des assurances
  • L’impact économique des pertes humaines et professionnelles

Malgré ces chiffres accablants, les différences de conduite entre hommes et femmes ne sont pas prises en compte par les assureurs, qui appliquent les mêmes tarifs pour les deux sexes.

Face à cette réalité, plusieurs campagnes de prévention ont été mises en place. Au printemps 2024, une association de sécurité routière a lancé une initiative incitant les conducteurs à « conduire comme une femme« , mettant en avant une conduite plus prudente et respectueuse du code de la route.

Si les statistiques de l’ONISR confirment une amélioration progressive de la mortalité routière depuis 2010, les hommes continuent d’être les principaux acteurs et victimes des accidents graves sur les routes françaises. Le défi reste donc de modifier durablement les comportements pour réduire ces chiffres alarmants.

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