Un impact immédiat sur la vie quotidienne
Le premier effet visible de cette coupure a été la paralysie du trafic ferroviaire et des métros dans tout le pays. Des trains à grande vitesse comme Madrid-Barcelone ou Madrid-Valence sont restés bloqués, laissant des passagers coincés à bord pendant plusieurs heures. Même les feux de circulation ont cessé de fonctionner, transformant les rues en véritables labyrinthes urbains.
Les aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne ont subi d’importantes perturbations, avec plusieurs vols retardés ou annulés. Les habitants ont dû s’organiser rapidement, certains se servant de lampes torches ou improvisant des barbecues pour sauver leurs provisions. Des scènes assez irréalistes, où la solidarité a souvent pris le dessus malgré la panique ambiante.
Des causes encore floues
Beaucoup ont pensé à une cyberattaque, mais à ce jour, aucune preuve n’a confirmé cette hypothèse. Les autorités espagnoles et portugaises continuent d’analyser toutes les pistes possibles. Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a été clair : aucune hypothèse n’est écartée.
Selon des experts portugais, un phénomène rare, lié à de fortes variations de température à l’intérieur de l’Espagne, aurait provoqué des oscillations sur les lignes à très haute tension. Ce genre de déséquilibre peut engendrer des pannes en chaîne quand les protections automatiques du réseau s’activent pour éviter des dommages irréversibles.
Un réseau européen en alerte
Face à l’ampleur du problème, la France a envoyé jusqu’à 2 000 mégawatts d’électricité pour aider l’Espagne et le Portugal à se remettre sur pied. Le Maroc a également joué un rôle en alimentant certaines zones via ses interconnexions.
En Espagne, trois centrales nucléaires ont dû s’arrêter automatiquement, passant sur générateurs de secours pour assurer la sécurité. Heureusement, aucune menace sérieuse pour les populations n’a été signalée.
La reprise progressive de l’électricité
Quelques heures après la panne, les gestionnaires des réseaux ont réussi à rétablir environ 50 % du courant en Espagne et près de 80 % au Portugal. Les services publics, les hôpitaux et les transports ont été prioritaires pour retrouver un fonctionnement normal.
Dans des villes comme Madrid, Lisbonne ou Porto, la lumière est revenue très progressivement. Certains quartiers sont restés sans électricité plus de douze heures, obligeant les habitants à improviser et à se montrer très patients.
Cette coupure a montré à quel point nos sociétés sont dépendantes de l’électricité. Sans réseau, plus de paiement, plus de transports, plus d’internet. L’Espagne et le Portugal doivent désormais tirer les leçons de cette crise pour renforcer la résilience de leurs infrastructures face aux risques futurs.