Une décision de justice qui secoue le rap français
Dans la nuit du 25 au 26 novembre 2025, la chambre criminelle de première instance de Tanger a annoncé la condamnation du rappeur. Connu sous son vrai nom Walid Gergi, Maes aurait été jugé pour plusieurs chefs d’accusation : constitution d’une bande criminelle, tentative d’enlèvement, séquestration et incitation à commettre des crimes. Le dossier repose sur un projet de règlement de comptes lié à un litige financier autour de revenus de concerts.
Cette affaire intervient dans un contexte tendu pour le rap français, marqué par la sortie de l’enquête L’Empire, qui dévoile les zones grises entre certains artistes et le milieu criminel. Pour beaucoup de fans, voir le nom de Maes réapparaître dans un dossier aussi lourd crée un sentiment de déjà-vu.
Les faits reprochés à Maes
Selon plusieurs sources locales (Tanja7, Le360, TelQuel), l’artiste aurait contacté un chef de gang basé à Fès pour organiser une opération punitive contre un homme avec lequel il était en conflit. L’objectif aurait été d’enlever et de torturer la victime à Marrakech. La police marocaine aurait intercepté les membres du groupe avant le passage à l’acte.
« Le complot a été déjoué suite à une tentative d’agression manquée à Tanger », rapportait un média marocain impliqué dans le suivi du dossier.
Maes, lui, a contesté l’intégralité des accusations lors de son audience. Ses avocats ont dénoncé un dossier « vide », dépourvu selon eux de preuves directes reliant l’artiste aux autres prévenus.
Une arrestation sur fond de cavale internationale
Le parcours judiciaire de Maes ne commence pas au Maroc. En France, il avait déjà été condamné en 2024 à dix mois de prison ferme pour une affaire distincte, mais ne s’était jamais présenté devant le tribunal. Un mandat d’arrêt international avait été émis, déclenchant une cavale entre Dubaï et le Maroc.
Le 22 janvier 2025, Maes est interpellé à l’aéroport de Casablanca après avoir quitté les Émirats arabes unis. Il espérait, selon plusieurs médias, profiter de sa nationalité marocaine pour éviter une possible extradition vers la France. Mais la stratégie s’est retournée contre lui : le royaume a décidé d’appliquer le principe de substitution judiciaire, jugeant lui-même l’artiste.
Un dossier encore entouré de zones d’ombre
Malgré le verdict, plusieurs questions restent en suspens. L’entourage du rappeur n’a pas encore pris la parole. Les avocats préparent déjà un recours, espérant réduire la peine ou obtenir une révision des charges. Les fans comme les observateurs attendent désormais de nouvelles informations pour comprendre ce qui a réellement conduit le rappeur de Sevran devant la justice marocaine.








