Trois anciens collaborateurs de Manu Levy ont remporté une victoire importante devant le conseil des prud’hommes. La radio NRJ a été condamnée à verser plus de 300 000 euros pour des faits de harcèlement moral, qu’ils attribuent à l’animateur vedette de la matinale « Manu dans le 6/10 ».
Les accusations portées par les plaignants
Les plaignants, Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau, avaient intenté une action en justice pour :
- Requalification de leurs contrats en CDI,
- Rappels d’heures supplémentaires,
- Indemnisation pour préjudice moral.
Le tribunal a jugé ces demandes fondées et reconnu un harcèlement moral, confirmant ainsi la gravité des faits dénoncés.
“Le harcèlement moral a été clairement reconnu. C’est une sanction sévère pour NRJ”, a déclaré leur avocat, Me Pierre Vignal.
Une condamnation financière lourde
La somme totale de 300 000 euros inclut :
- Les indemnités liées aux contrats de travail,
- Les rappels de salaires et heures supplémentaires,
- 10 000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi.
Un autre plaignant, Cyrille Laporte, a également obtenu 8 000 euros pour un avertissement injustifié après une tentative de licenciement. Cependant, une cinquième plaignante, Pauline Goireau, n’a pas obtenu gain de cause.
Les conditions de travail dénoncées
Les collaborateurs reprochaient à Manu Levy un management marqué par :
- Un contrôle extrême,
- Une charge de travail excessive,
- Des pressions psychologiques importantes.
Ces pratiques auraient particulièrement marqué la saison 2022-2023, entraînant des départs massifs et un impact sur la santé des employés.
“Tous ont vu leur santé atteinte et ont subi un préjudice de carrière” a expliqué Me Pierre Vignal.
Il a ajouté que ces conditions avaient été le facteur déterminant de leur départ de la station en 2023.
Que dit Manu Levy ?
Manu Levy réfute fermement ces accusations. Dans une déclaration, il a affirmé :
“En 13 saisons sur NRJ, je n’ai eu connaissance d’aucune réclamation me concernant. Sur les 10 dernières années, Valentin Chevalier est resté 8 ans, Isabelle Giami 5 ans. Ces durées témoignent de leur satisfaction.”
De son côté, Gaël Sanquer, directeur des médias musicaux chez NRJ, a qualifié les accusations de “caricaturales et mensongères”.