Mehdi Narjissi : un an après sa disparition, sa famille toujours en quête de vérité

Le 7 août 2024, Mehdi Narjissi, un jeune rugbyman de 17 ans, a disparu dans les eaux du Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud lors d’un stage avec l’équipe de France U18. Un an après cette tragédie, sa famille continue de réclamer la vérité sur les circonstances de sa mort. Ils se sont rendus sur les lieux pour lui rendre hommage, mais l’absence de réponses subsiste, d’autant plus que les enquêteurs n’ont pas encore éclairci les responsabilités entourant sa disparition.
mehdi narjissi

Retour sur la disparition de Mehdi Narjissi

Le jeune joueur de rugby, qui jouait au Stade Toulousain, était en déplacement avec son équipe lorsqu’il a été emporté par une vague alors qu’il se baignait avec ses coéquipiers sur une plage réputée dangereuse. Après plusieurs jours de recherches, l’absence de son corps a suscité de nombreuses interrogations et inquiétudes chez ses proches et au sein de la communauté sportive.

Un an après ce drame, ses parents, Jalil et Valérie Narjissi, accompagnés de leur fille Inès, ont fait le voyage jusqu’à Dias Beach en Afrique du Sud pour rendre hommage à leur fils. Sur cette plage où leur enfant a disparu, une plaque commémorative a été installée sur un banc avec son portrait et un message d’amour et de souvenir. Ils ont également déposé une gerbe de fleurs à l’endroit précis où Mehdi a été emporté par les flots.

« C’est une épreuve surhumaine, mais on doit y aller parce qu’il est là-bas » – Valérie Narjissi, mère de Mehdi

L’enquête et les responsabilités

Les parents de Mehdi n’ont pas seulement rendu hommage à leur fils, mais continuent également à chercher des réponses sur les circonstances de son décès. L’enquête a pris un tournant important après la publication d’un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), qui a mis en lumière de graves manquements de la part des encadrants et une gestion de crise défaillante.

Le préparateur physique, Robin Ladauge, ainsi que l’ancien manager, Stéphane Cambos, ont été mis en examen pour homicide involontaire suite à leur rôle dans l’organisation de la baignade à un endroit aussi risqué. Selon les rapports, l’absence de préparation et de supervision adéquate a conduit à ce drame, et certains membres de l’encadrement n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger les jeunes joueurs.

Pour Jalil Narjissi, il est impensable que personne n’ait réagi pour sauver son fils. « Je ne peux pas entendre que des gens ont regardé mon fils se noyer », a-t-il déclaré, visiblement affecté par l’inertie des personnes présentes ce jour-là. La famille continue de se battre pour que les responsables de ce drame soient jugés et punis. L’avocat des Narjissi a également demandé l’extension des responsabilités, citant la fédération et les organisateurs du voyage, qui, selon eux, ont failli dans leur devoir de sécurité.

Un soutien au rugby et aux proches de Mehdi

Le monde du rugby a également exprimé son soutien. Le Stade Toulousain a salué la mémoire de Mehdi et a témoigné sa solidarité à la famille. « Aujourd’hui, nous pensons à toi, à Jalil, Valérie et Inès, à tous tes proches ainsi qu’à tous tes coéquipiers et éducateurs qui ont croisé ta route », ont écrit les dirigeants du club sur les réseaux sociaux.

« Un an plus tard, nous ne t’avons pas oublié et tu ne quitteras jamais nos mémoires » – Stade Toulousain

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