L’artiste était jugé pour le meurtre de Loïc Kamtchouang, un jeune homme de 23 ans, survenu en 2018 à Paris dans un contexte de rivalité entre bandes rivales. À l’énoncé du verdict, MHD a vacillé sous le choc, tandis que des pleurs ont éclaté parmi ses proches. Après une brève étreinte avec ses soutiens, il a quitté la salle menotté.
Un meurtre sur fond de rivalité entre cités
Les faits remontent à la nuit du 5 au 6 juillet 2018. Loïc Kamtchouang, issu de la cité de la Grange aux Belles, a été percuté par une Mercedes, roué de coups et poignardé à plusieurs reprises par un groupe d’une dizaine d’individus appartenant à la cité rivale des Chaufourniers, surnommée la cité rouge.
La victime est décédée quelques dizaines de minutes après l’attaque. L’enquête, marquée par la loi du silence, a toutefois pu s’appuyer sur des témoignages et des vidéosurveillances. Plusieurs personnes ont affirmé avoir reconnu MHD sur place, notamment grâce à son survêtement Puma, marque dont il était alors ambassadeur, ainsi qu’à ses cheveux et sa barbe blondis. De plus, la Mercedes impliquée dans l’agression appartenait à l’artiste et avait été retrouvée incendiée deux jours plus tard.
Une peine identique à la première instance
Lors de son premier procès en septembre 2023, MHD avait été condamné à 12 ans de réclusion criminelle. Après avoir fait appel, il avait été remis en liberté en février 2024 en attendant son nouveau procès.
Durant le procès en appel, l’accusation a requis entre 12 et 15 ans de prison, tandis que l’avocat du rappeur plaidait l’acquittement. MHD a une dernière fois clamé son innocence devant la cour : « Tout ce que j’ai à dire, c’est que je n’ai pas participé à ces faits. » Il a également affirmé être « la cible parfaite » dans cette affaire.
Finalement, la cour a confirmé la peine initiale. Un de ses co-accusés a également écopé de 12 ans de prison, un autre de 10 ans, tandis qu’un dernier a été acquitté.
Un recours possible en cassation
Désormais, les condamnés ont 10 jours pour se pourvoir en cassation. Cette procédure ne permet pas de rejuger l’affaire sur le fond mais uniquement d’examiner si des erreurs de droit ont été commises durant le procès.
Lire aussi : Mohamed Amra est arrivé en hélicoptère à la prison d’Alençon-Condé-sur-Sarthe