Mohamed Amra, multirécidiviste de 30 ans, vivait en Roumanie sous une fausse identité depuis le 8 février. Hébergé par des complices dans un appartement en banlieue de Bucarest, il prévoyait de subir une chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie.
La police roumaine, en collaboration avec les autorités françaises, a mis en place un dispositif de surveillance ayant permis son arrestation. Actuellement, il est placé sous haute sécurité, en attente de son rapatriement.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé que Mohamed Amra serait transféré sous des conditions de sécurité renforcées. Dès son arrivée en France, il sera immédiatement placé à l’isolement dans une prison à très haute sécurité.
Selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, la décision d’extradition est définitive et aucun recours ne peut retarder son transfert. « Nous sommes tout à fait confiants quant à son retour rapide en France », a-t-elle affirmé.
L’affaire Mohamed Amra a pris une tournure dramatique avec son évasion spectaculaire le 14 mai 2024. Alors qu’il devait être présenté à un juge d’instruction en Normandie, un commando armé a attaqué le convoi pénitentiaire, entraînant la mort de deux agents pénitentiaires.
Depuis cette évasion violente, les forces de l’ordre françaises ont mené une vaste opération de traque. Trois jours après son arrestation, 22 personnes sont toujours en garde à vue en France, tandis que trois complices ont été arrêtés au Maroc et en Espagne.
Grâce aux liens étroits entre la France et la Roumanie, l’extradition de Mohamed Amra a été accélérée. La magistrate de liaison française en Roumanie a joué un rôle clé dans la validation de cette remise rapide aux autorités françaises.
La justice roumaine a assuré que toutes les conditions de sécurité maximales seront respectées pour son transfert imminent. La protection des agents chargés de son escorte est une priorité absolue pour éviter toute tentative d’évasion.
Le retour de Mohamed Amra en France marque une étape cruciale dans cette affaire. Accusé de trafic de drogue, de tentative d’évasion et d’homicide involontaire, il devra faire face à une instruction judiciaire approfondie.
Son procès pourrait s’ouvrir dans les prochains mois, avec des réquisitions lourdes à la clé. Les familles des victimes attendent des réponses et espèrent que justice sera rendue dans cette affaire marquée par la violence et la clandestinité.
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