Le 15 août, un homme âgé de 48 ans, nommé Love O., a été placé en détention provisoire suite à son implication présumée dans le meurtre de Noémie Semedo Borges, une jeune femme de 21 ans retrouvée morte dans la nuit du 11 au 12 août dans un appartement du XVIIIe arrondissement de Paris. La victime, qui travaillait comme bénévole lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, avait également un parcours de mannequinat dans plusieurs agences renommées.
Noémie Semedo Borges, également étudiante en communication en alternance au Stade de France, était connue pour son engagement et son dévouement. En dehors de ses activités professionnelles et bénévoles, elle consacrait une partie de son temps à aider Love O. à apprendre le français et à gérer ses démarches administratives depuis deux ans. Malheureusement, cette relation d’entraide a pris une tournure tragique.
Les circonstances du drame restent encore floues. Le corps de la jeune femme a été découvert avec des blessures graves, notamment une coupure au cou, dans l’appartement de Love O. C’est un message envoyé par ce dernier à sa femme, dans lequel il avoue avoir commis une « grosse connerie », qui a alerté les autorités. Lorsqu’il a été interpellé par la police, Love O. se trouvait dans un état semi-comateux, ayant ingéré une grande quantité d’alcool et de médicaments.
Une fois stabilisé et sorti des urgences, Love O. a été placé en garde à vue. Au cours de ses auditions, il a reconnu les faits, mais n’a pas pu fournir d’explication claire quant aux motifs de son geste. Malgré ses aveux partiels, le mobile de cet acte de violence reste un mystère, rendant l’affaire d’autant plus complexe pour les enquêteurs. Le procureur de la République, soulignant la sensibilité de cette affaire, a ordonné une audience à huis clos, à l’issue de laquelle Love O. a été mis en examen pour « homicide volontaire » et écroué.
L’affaire a suscité une vive émotion, notamment en raison du profil de la victime. Noémie Semedo Borges était une jeune femme ambitieuse et prometteuse, impliquée dans diverses activités. Son travail en tant que bénévole lors des Jeux Olympiques lui avait permis d’assister à de nombreuses épreuves, une expérience qu’elle partageait avec enthousiasme sur ses réseaux sociaux. Parallèlement, elle poursuivait une carrière dans le mannequinat, ayant défilé pour des marques prestigieuses comme Jacquemus et Dior.
La disparition de Noémie, survenue après la cérémonie de clôture des JO, avait été signalée par sa famille. Inquiets de ne pas avoir de nouvelles d’elle, ils avaient informé les autorités dès le 12 août. La révélation du message envoyé par Love O. a rapidement orienté les soupçons vers lui. Ce dernier, bien que déjà connu des services de police pour des faits mineurs, n’avait jamais été impliqué dans des affaires aussi graves.
L’enquête est désormais entre les mains du 2e district de police judiciaire de Paris, qui cherche à éclaircir les zones d’ombre entourant ce drame. Les proches de la victime sont en état de choc, cherchant à comprendre comment une relation d’entraide a pu mener à une telle tragédie.
L’avocate de Love O., Me Clothilde Humbert, a appelé à la prudence dans l’interprétation des faits, déplorant les « affirmations précipitées » de certains médias qui, selon elle, pourraient nuire à la manifestation de la vérité. Elle insiste sur l’importance de laisser l’instruction suivre son cours, dans le respect des principes fondamentaux de la procédure pénale.