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Paul Watson a demandé l’asile politique à Emmanuel Macron

L’ONG Sea Shepherd a révélé que Paul Watson, son fondateur, a demandé l’asile politique en France. Cette demande a été adressée directement au président Emmanuel Macron. Watson, défenseur infatigable de la faune marine, est actuellement en détention provisoire au Groenland, en attente d’une décision judiciaire concernant son extradition vers le Japon. Ce dernier le poursuit pour des actions menées contre la chasse à la baleine.

Arrêté en juillet 2024 sur la base d’un mandat d’arrêt international émis en 2012 par le Japon, Paul Watson est accusé de « conspiration d’abordage ». Cette accusation résulte de ses interventions en Antarctique pour bloquer les baleiniers japonais, une pratique qu’il dénonce depuis des décennies. Le Japon, qui pratique encore la chasse à la baleine sous couvert de “recherche scientifique”, voit en Watson un obstacle majeur à ses activités.

Le militant écologiste, âgé de 73 ans, est actuellement détenu à Nuuk, la capitale du Groenland. Il y attend une décision cruciale des autorités danoises sur sa possible extradition vers le Japon, un pays où il risque des poursuites sévères.

Face à cette situation critique, Paul Watson a décidé de s’adresser directement à la France pour obtenir l’asile politique. Le militant espère trouver refuge dans un pays qui pourrait le protéger de cette extradition imminente. Cette demande a été faite par le biais d’une lettre adressée à Emmanuel Macron, a précisé Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, lors d’une conférence de presse.

Sea Shepherd, célèbre pour ses actions musclées en mer contre la pêche illégale, a toujours défendu Watson, même dans ses heures les plus sombres. La présidente a rappelé que l’arrestation de Watson a déclenché une vague de soutien à travers le monde, tant parmi les défenseurs de l’environnement que parmi des personnalités publiques.

Watson, figure emblématique de la lutte pour la protection des baleines, risque gros si l’extradition vers le Japon est validée. Ses activités en mer, qualifiées de “militantes”, sont vues par le Japon comme des actes de piraterie, alors que pour Watson et ses soutiens, il s’agit d’actions nécessaires pour défendre des espèces en danger.

Cette demande d’asile est un geste fort qui illustre non seulement son engagement en faveur de l’environnement, mais aussi les menaces qui pèsent sur les militants écologistes à l’échelle internationale. En France, de nombreux soutiens espèrent qu’Emmanuel Macron acceptera cette demande, afin que Paul Watson puisse continuer à défendre la faune marine sans craindre une incarcération dans un pays où la chasse à la baleine reste une activité controversée.

La France, connue pour ses positions en faveur de la préservation des espèces marines et pour son soutien aux initiatives écologiques, est désormais au cœur d’une décision cruciale. Paul Watson, incarcéré depuis près de 90 jours, espère que la réponse de la France lui permettra d’échapper à une possible peine au Japon.

La question de l’asile politique de Watson pourrait bien devenir un symbole pour les défenseurs de l’environnement, illustrant à quel point certains pays sont prêts à soutenir ceux qui se battent contre des pratiques jugées néfastes pour l’écosystème global.