Peter Greene : l’acteur de The Mask et Pulp Fiction est mort à l’âge de 60 ans

C’est une « gueule » du cinéma américain que vous avez forcément croisée si vous avez grandi avec les films cultes des années 90. Peter Greene, l’acteur au regard glaçant qui a terrorisé Jim Carrey dans The Mask et Bruce Willis dans Pulp Fiction, nous a quittés. Il a été retrouvé mort ce vendredi dans son appartement new-yorkais à l’âge de 60 ans. Retour sur le parcours d’un éternel « bad guy » au talent brut, souvent rattrapé par ses démons.
peter greene

Une scène de crime digne d’un film noir

Les circonstances de sa découverte sont d’une tristesse cinématographique. Selon son manager Gregg Edwards et les rapports de police, c’est le voisinage qui a donné l’alerte. De la musique résonnait en continu depuis plus de 24 heures dans son appartement de Clinton Street, dans le Lower East Side à New York. Lorsque les autorités sont entrées sur les lieux ce vendredi après-midi, elles ont découvert le corps sans vie de l’acteur. Si les causes exactes du décès ne sont pas encore officielles, la police a écarté la piste criminelle.

1994 : l’année où il a marqué l’histoire de la pop culture

Pour beaucoup, Peter Greene restera figé dans l’année 1994. En l’espace de quelques mois, il a incarné deux des méchants les plus mémorables de la décennie.

D’un côté, il y a eu Dorian Tyrell dans The Mask. Avec ses cheveux gominés et son ambition démesurée, il était l’antagoniste parfait face au délire cartoonesque de Jim Carrey et au charme de Cameron Diaz. De l’autre, il a prêté ses traits à Zed dans Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Même si son temps à l’écran était court, la séquence de la cave avec Bruce Willis et Ving Rhames reste l’une des plus traumatisantes et étranges du cinéma moderne. La réplique « Zed’s dead, baby » (Zed est mort, bébé) prend aujourd’hui une résonance particulièrement amère.

Un talent brut freiné par les addictions

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Peter Greene n’était pas seulement un visage de méchant. Avant ses succès commerciaux, il avait livré une performance bouleversante dans le film indépendant Clean, Shaven (1993), où il incarnait un père schizophrène. Il a également marqué les esprits dans Usual Suspects (1995) dans le rôle de Redfoot, le receleur qui balance sa cigarette au visage de Stephen Baldwin — une improvisation restée au montage.

Malheureusement, sa trajectoire hollywoodienne a été percutée de plein fouet par ses addictions. L’acteur n’a jamais caché son combat contre l’héroïne et la cocaïne, des luttes qui l’ont progressivement éloigné des premiers rôles majeurs. On l’avait tout de même aperçu dans Training Day ou plus récemment, en 2023, dans la série The Continental, préquelle de l’univers John Wick.

« Un cœur en or » derrière le visage de dur

Loin de l’image de psychopathe qu’il collait si bien à l’écran, ceux qui le côtoyaient décrivent un homme sensible. Son manager Gregg Edwards a tenu à rétablir la vérité sur l’homme derrière l’acteur :

Personne ne jouait les méchants mieux que Peter, mais il avait un côté doux que la plupart des gens ne voyaient jamais, et un cœur en or.

L’histoire est d’autant plus tragique que Peter Greene s’apprêtait à faire son retour. Il devait débuter en janvier le tournage d’un thriller indépendant, Mascots, aux côtés de Mickey Rourke.

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