Derrière le masque du businessman influent, c’est un univers sombre qui se dévoile. Au fil des audiences, des témoignages glaçants décrivent un quotidien rythmé par des soirées sexuelles sous influence, des pressions psychologiques, et une obsession maladive pour le contrôle. L’un des moments les plus étonnants du procès est survenu lorsque le nom de Barack Obama a été cité à la barre.
Des pilules à l’effigie de l’ancien président
Le mardi 20 mai, David James, ancien assistant personnel de P. Diddy, a livré un témoignage très attendu. Il a décrit une ambiance de travail où la drogue circulait librement, y compris en pleine journée. Le soir venu, les choses s’intensifiaient avec la consommation d’ecstasy et d’autres substances euphorisantes. Ce qui a surpris tout le monde, c’est la description de comprimés ayant la forme du visage de Barack Obama.
« Il y avait plein de pilules, mais certaines étaient vraiment étranges », a confié David James au jury. « Il y en avait une rose, avec le visage de l’ancien président Obama dessus. Je m’en souviens parce que ça m’a marqué. » Une révélation qui, même si elle ne lie pas directement Obama aux faits, a rapidement enflammé les réseaux sociaux et troublé certains observateurs du procès.
David James ne s’est pas arrêté là. Il a expliqué que P. Diddy tenait ses proches « sous emprise », utilisant parfois des vidéos compromettantes comme levier de domination. Des fêtes baptisées freak-offs auraient été organisées dans plusieurs villas, avec des participantes triées sur le volet et souvent filmées à leur insu.
Selon lui, tout était orchestré avec minutie : recrutement d’escorts, acheminement des invités, ambiance contrôlée. « Diddy agissait comme un réalisateur qui voulait garder la main sur chaque plan. Il était dans une logique de puissance totale, où personne ne devait lui échapper. »
Une audience sous haute tension
Les révélations se sont enchaînées au fil des jours. Certaines stars citées dans les dossiers restent anonymes, d’autres comme Cassie Ventura ont déjà porté plainte au civil. Plus de 100 plaintes ont été enregistrées depuis novembre 2023. Le parquet parle d’un réseau organisé, avec plusieurs complices internes, dont des membres du label Bad Boy Entertainment.
Des preuves photographiques de flacons de pilules, retrouvés lors d’une perquisition, ont été présentées. Parmi elles, des stimulants, du Viagra, des pilules amaigrissantes, et les fameuses ecstasys à l’effigie de Barack Obama. Un détail devenu symbole d’un système où le fantasme et le pouvoir se mélangent.
Le nom de l’ancien président des États-Unis a donc été prononcé à la barre, sans qu’aucun lien direct avec les faits ne soit évoqué. Mais le simple fait que son image ait été utilisée dans ce contexte sulfureux a suffi à semer le trouble. Dans l’opinion, certains y voient une provocation marketing. D’autres parlent d’une tentative de normaliser l’excès sous couvert de célébrité.
Des pilules d’ecstasy à l’effigie du président Obama ont été retrouvées en possession de P Diddy, les images viennent d’être révélées par les procureurs pic.twitter.com/JUWsdOO3UX
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) May 20, 2025