Procès Stéphane Plaza : 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 10 000 euros d’amende

L’animateur vedette Stéphane Plaza, connu pour ses émissions immobilières sur M6, a été jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de violences habituelles sur deux anciennes compagnes. Le parquet a requis une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis assortie d’une amende de 10 000 euros, proportionnée aux revenus du prévenu. Ces sanctions visent à souligner le poids financier subi par les victimes, un élément central des mécanismes de domination relevés par le ministère public.
plaza force

Stéphane Plaza était accusé de violences physiques et psychologiques sur Amandine entre 2018 et 2022, ainsi que de violences psychologiques sur Paola entre 2021 et 2022. Les deux plaignantes ont obtenu une reconnaissance d’incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, confirmant la gravité des faits.

Les accusations incluaient :

  • Coups portés entraînant des blessures (luxation des doigts, arrachement osseux).
  • Humiliations publiques, comme un incident au Maroc où Amandine aurait été présentée comme un « cadeau ».
  • Propos dégradants et comportements de domination.

Paola a également enregistré des propos dénigrants comme preuve des violences psychologiques subies.

À la barre, Stéphane Plaza a nié les faits ou tenté de les minimiser. Il a attribué certaines actions à sa dyspraxie, une condition causant une maladresse physique : « Je ne contrôle pas ma force ». Concernant les blessures d’Amandine, il a évoqué un « incident malheureux » et nié tout acte intentionnel.

L’animateur a aussi présenté les remarques humiliantes comme des « blagues » maladroites qui, selon lui, ne reflétaient pas ses intentions. Il a insisté sur son amour pour les femmes et son absence de violence : « Je suis peut-être maladroit, mais jamais violent ».

Son avocat a dénoncé une enquête qu’il a qualifiée de « rouleau compresseur », plaidant l’absence de preuves tangibles pour des accusations aussi graves.

Amandine et Paola ont livré des récits poignants devant le tribunal, décrivant des relations marquées par un climat d’emprise et de peur.

  • Amandine : elle a évoqué des épisodes de violence physique, notamment des doigts tordus et une scène où elle aurait été plaquée contre un mur. Elle a également décrit une relation oscillant entre moments de tendresse et crises de colère destructrices.
  • Paola : elle a dénoncé des propos dégradants, allant jusqu’à subir une opération pour plaire davantage à son compagnon.

Ces récits ont souligné le « continuum de violences » décrit par la procureure, où les victimes vivaient dans la crainte constante des mauvais jours.

L’affaire Plaza s’inscrit dans un contexte où les violences conjugales sont de plus en plus médiatisées. Le tribunal a examiné la frontière entre comportements maladroits, propos déplacés, et véritables violences psychologiques ou physiques.

De son côté, Stéphane Plaza a déposé des plaintes pour cyberharcèlement, affirmant être victime d’un complot orchestré par ses anciennes compagnes. Ces plaintes ont cependant été classées sans suite, renforçant la position des plaignantes.

Malgré ces accusations, M6 a déclaré qu’elle ne mettrait pas fin à sa collaboration avec l’animateur, à moins d’une condamnation définitive. Stéphane Plaza, de son côté, a exprimé son souhait de « reprendre sa vie » et a clamé son innocence tout au long du procès.

Le jugement sera rendu le 18 février, laissant le public et les médias en attente des décisions finales.

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