Quelles sont les nationalités les plus infidèles ?

Classement des pays les plus infidèles, taux d’adultère, rôle de la culture, influence des applis de rencontre… Derrière la question “qui trompe le plus ?” se cachent des chiffres parfois étonnants, mais aussi beaucoup de clichés. On fait le tri entre les données d’études internationales et les idées reçues.
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Peut-on vraiment classer les nationalités les plus infidèles ?

L’idée d’un top des nationalités les plus infidèles revient souvent dans les médias. Elle s’appuie sur des enquêtes comme celles du Bedbible Research Center, relayées par Insider Monkey, qui ont compilé plus de 1,9 million de données dans une trentaine de pays pour mesurer l’infidélité déclarée depuis les années 1960.

Important à garder en tête : ces classements reposent sur des déclarations personnelles. On demande aux gens s’ils ont déjà trompé leur partenaire. Résultat, les chiffres dépendent :

  • de la façon dont chaque pays définit l’infidélité (seulement le rapport sexuel, ou aussi les discussions enflammées, le sexting, etc.) ;
  • du niveau de tabou autour du sujet (dans certains pays on assume plus facilement, dans d’autres on se tait) ;
  • de la confiance qu’inspirent les enquêtes et sondages.

Autrement dit : un classement des pays les plus infidèles dit plus de choses sur la culture et la liberté de parole que sur une “morale nationale”. Mais les chiffres restent intéressants pour comprendre les tendances.

Top 10 des pays les plus infidèles selon les études récentes

Les études basées sur les données de Bedbible et relayées par plusieurs médias internationaux placent la Thaïlande en tête du classement mondial, avec un peu plus d’un adulte sur deux qui déclare avoir déjà trompé son ou sa partenaire. Viennent ensuite plusieurs pays européens, dont le Danemark, l’Allemagne, l’Italie et la France.

Classement mondial (estimations d’infidélité déclarée)

RangPaysTaux d’infidélité estimé*
1Thaïlande≈ 51 %
2Danemark≈ 46 %
3Allemagne≈ 45 %
4Italie≈ 45 %
5France≈ 43 %
6Norvège≈ 41 %
7Belgique≈ 40 %
8Espagne≈ 39 %
9Finlande≈ 36 %
10Royaume-Uni≈ 36 %

*Taux d’adultes déclarant avoir déjà trompé leur partenaire au moins une fois, selon des compilations de données issues des travaux de Bedbible et de leurs reprises médiatiques.

Thaïlande : le “champion” de l’infidélité déclarée

La Thaïlande arrive régulièrement en tête des classements des pays les plus infidèles. Les chercheurs avancent plusieurs explications :

  • la présence de la pratique dite de “Mia Noi”, la “petite épouse”, c’est-à-dire une relation parallèle plus ou moins acceptée socialement ;
  • une industrie du sexe très développée, alimentée aussi par le tourisme ;
  • une certaine tolérance culturelle envers les relations extraconjugales, surtout pour les hommes.

Là encore, cela ne signifie pas que “tout le monde trompe” en Thaïlande, mais que le fait d’avoir une relation en dehors du couple est plus assumé dans les réponses aux enquêtes.

L’Europe très présente dans le top des pays infidèles

Le classement des pays les plus infidèles montre aussi une forte présence européenne. Le Danemark, l’Allemagne, l’Italie et la France affichent tous des taux proches ou supérieurs à 40 % d’infidèles déclarés.

Plusieurs tendances se dégagent :

  • dans les pays nordiques (Danemark, Norvège, Finlande), la sexualité est souvent abordée de manière plus libérale, avec moins de tabous ;
  • en Allemagne et en Italie, les études montrent un taux élevé de personnes mariées reconnaissant avoir déjà trompé au moins une fois 
  • en France, l’infidélité reste un thème très présent dans la culture, les films, les séries, ce qui contribue à une certaine banalisation du sujet.

Les enquêtes rappellent aussi que, même si la France n’est pas la pire “élève” du monde, environ un Français sur trois à quatre a déjà trompé au moins une fois dans sa vie de couple, selon les périodes et les méthodologies.

Pourquoi certains pays semblent plus infidèles que d’autres ?

Poids de la culture et des normes sociales

Les taux d’infidélité d’un pays ne sortent pas de nulle part. Ils sont influencés par :

  • les normes religieuses (certains contextes condamnent fortement l’adultère, d’autres le tolèrent officieusement) ;
  • la manière dont on parle de sexualité et de couple dans l’espace public ;
  • le regard porté sur le divorce et les ruptures (dans certains pays, on reste marié mais on multiplie les relations parallèles plutôt que de se séparer).

Dans plusieurs études, les chercheurs citent comme facteurs fréquents de l’infidélité la routine, la recherche de nouveauté, le manque de communication et l’insatisfaction émotionnelle.

La recherche de nouveauté et l’ennui dans le couple

Un thème revient souvent : l’ennui. Quand la relation stagne, certaines personnes cherchent à “se sentir vivantes” ailleurs. La nouveauté, la séduction, la sensation d’être désiré·e peuvent peser autant que la dimension sexuelle elle-même.

La précarité et le stress du quotidien

Les études évoquent aussi le rôle de la pression économique, du stress au travail, ou encore d’un manque d’estime de soi. Dans certains contextes, avoir une relation parallèle peut être une manière (maladroite) de fuir le réel ou de se rassurer sur sa valeur personnelle.

Impact des applis de rencontre et du numérique

Impossible de parler de pays les plus infidèles sans évoquer les applis de rencontre et les réseaux sociaux. Ils rendent l’accès aux rencontres beaucoup plus simple, même pour des personnes déjà en couple :

  • on peut flirter en ligne sans quitter son canapé ;
  • les discussions privées (DM, messageries) facilitent les relations cachées ;
  • certains utilisent ces outils pour des plans discrets loin du cercle social habituel.

Selon les sondages, beaucoup d’internautes considèrent déjà le sexting ou les échanges intimes en ligne comme une forme d’infidélité, même sans passage à l’acte physique.

L’infidélité, un phénomène mondial… pas une identité nationale

Au final, les classements des pays les plus infidèles donnent une photographie imparfaite, mais intéressante, de la façon dont chaque société gère le couple, le désir et la fidélité. Ils ne disent pas qui “vaut mieux” ou “pire” : ils reflètent surtout des normes sociales, des contextes économiques et la liberté avec laquelle les gens osent parler de leurs écarts.

Que l’on vive en Thaïlande, en France ou ailleurs, l’infidélité reste avant tout une histoire de personnes et de relations : communication, attentes, blessures, limites… Les chiffres, eux, ne sont qu’un décor statistique autour de ces histoires très humaines.

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