Rachida Dati et Carlos Ghosn jugés pour corruption en septembre 2026

La 32e chambre correctionnelle de Paris a fixé le procès de Rachida Dati et de Carlos Ghosn du 16 au 28 septembre 2026. L’affaire porte sur près de 900 000 euros versés par une filiale de Renault-Nissan et pourrait peser lourd dans la carrière politique de la ministre de la Culture.
dati ghosn

Un procès très attendu

Le tribunal de Paris a arrêté les dates : six audiences auront lieu entre le 16 et le 28 septembre 2026. Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture et figure de la droite parisienne, devra répondre de faits présumés de corruption et de trafic d’influence. Elle sera jugée aux côtés de Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault-Nissan, qui vit aujourd’hui au Liban.

900 000 euros au cœur des soupçons

Selon l’accusation, Rachida Dati aurait perçu près de 900 000 euros entre 2010 et 2012 via une convention d’honoraires avec RNBV, une filiale de Renault-Nissan. Le parquet national financier estime que ce contrat aurait masqué une activité de lobbying interdit, alors qu’elle siégeait au Parlement européen. Or, un eurodéputé ne peut pas exercer ce type d’activité rémunérée en parallèle de son mandat.

La défense conteste

L’ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy rejette fermement ces accusations. Ses avocats affirment que les prestations facturées étaient réelles et qu’il ne s’agissait en aucun cas de lobbying. Pour eux, cette affaire relèverait avant tout d’une instrumentalisation politique. « Il s’agit d’un acharnement judiciaire », répète régulièrement Rachida Dati.

« Président du plus grand groupe automobile au monde, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi ? » — Rachida Dati, à propos des accusations de lobbying.

Un calendrier explosif pour la droite

Ce procès interviendra seulement quelques mois après les élections municipales de mars 2026. Rachida Dati, pressentie pour mener la bataille de Paris pour Les Républicains, se retrouve dans une situation délicate. L’affaire pourrait devenir un coup de frein majeur à son ambition politique.

Carlos Ghosn aussi sur la sellette

De son côté, Carlos Ghosn est poursuivi pour abus de pouvoir, corruption et trafic d’influence. Ancien patron emblématique de Renault-Nissan, il avait fui le Japon en 2019 pour s’installer au Liban. Sa présence à Paris en septembre 2026 reste incertaine, car il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis 2023.

Un dossier qui mêle justice et politique

Entre arguments juridiques et bataille politique, ce procès pourrait devenir un événement médiatique majeur. Les deux personnalités contestent les accusations, mais l’opinion publique risque d’être influencée par les audiences. Pour Rachida Dati comme pour Carlos Ghosn, l’enjeu est immense : défendre leur réputation face à des soupçons qui durent depuis plus de dix ans.

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