Un drame survenu dans un appartement laissé sans surveillance
Les faits se sont déroulés le samedi 25 octobre 2025 dans une résidence de Vasilievo, dans le district de Zelenodolsk, au Tatarstan. Selon les premiers éléments relayés par la presse russe, la fillette de 5 ans et le bébé se trouvaient seules dans l’appartement familial lorsque le drame est survenu. Le père était au travail et la mère avait quitté temporairement le domicile.
Pour une raison encore inconnue, la fillette aurait ouvert une fenêtre avant de faire chuter sa sœur dans le vide depuis le 4ᵉ étage, soit une hauteur estimée à douze mètres. Des passants ont découvert le corps de l’enfant au pied de l’immeuble et ont immédiatement alerté les secours. Le nourrisson est décédé avant même leur arrivée.
Une enquête pénale ouverte en Russie
Le Comité d’enquête russe (Следственный комитет) a très vite ouvert une procédure. L’objectif est de déterminer les responsabilités dans ce drame et de comprendre pourquoi deux enfants en bas âge ont été laissés seuls dans un appartement.
« Une enquête pénale a été ouverte sur la mort du nourrisson », a indiqué le Comité d’enquête russe.
Les enquêteurs s’intéressent également au contexte familial. Selon un rapport préliminaire cité par les médias locaux, la fillette aurait exprimé de la jalousie depuis l’arrivée du nouveau-né au sein du foyer. Cette hypothèse reste toutefois à confirmer.
Les parents au cœur des investigations
La tragédie met en lumière de graves défaillances parentales. Une procédure pour mise en danger et abandon de mineurs a été ouverte contre les parents. D’après plusieurs sources, la mère pourrait être poursuivie et encourir une peine de prison pour négligence criminelle.
Le chef du district de Zelenodolsk, Mikhaïl Afanasyev, a pris la parole après le drame et adressé un message à l’ensemble des familles :
« J’exhorte tous les parents à être vigilants et à ne jamais laisser leurs enfants seuls. »
Un drame qui pose la question de la sécurité des enfants
Cette affaire bouscule l’opinion en Russie et relance le débat sur la protection des enfants laissés sans surveillance. Dans de nombreux foyers, la garde d’enfants repose encore sur les aînés, même lorsqu’ils sont trop jeunes pour assumer cette responsabilité.
Les psychologues locaux interrogés par les médias russes rappellent que le cerveau d’un enfant de 5 ans n’est pas capable de mesurer les conséquences de ses actes. La fillette ne peut pas être tenue pénalement responsable, selon la loi russe, l’âge minimum de responsabilité étant fixé à 14 ans.
Ce que l’enquête devra déterminer
L’enquête devra répondre à plusieurs questions :
- Pourquoi les enfants ont-ils été laissés seuls ?
- La fenêtre disposait-elle d’un système de sécurité ?
- La fillette a-t-elle agi seule ou reproduit un comportement observé ?
- La piste de la jalousie est-elle confirmée par les experts ?
Pour l’instant, la fillette a été prise en charge par les services sociaux et fait l’objet d’un suivi psychologique. Le corps du nourrisson a été confié à la famille pour les obsèques.
