Sébastien Delogu : « Je ne sais pas qui est Pétain »

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Le député Sébastien Delogu, membre de la France Insoumise, a récemment créé la polémique lors d’une interview sur Sud Radio. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, Delogu a affirmé : « Je ne sais pas qui est Pétain. » Cette déclaration a immédiatement suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux, notamment de la part de ses opposants politiques.

Durant cet échange, Bourdin lui avait posé une question à propos de son collègue Antoine Léaument, qui avait comparé Emmanuel Macron au maréchal Pétain, figure centrale du régime de Vichy. Delogu a répondu qu’il n’avait pas connaissance de cette comparaison, avant d’ajouter : « Je ne connais pas tellement l’Histoire. J’apprends aussi. » Il a ensuite qualifié Pétain de « raciste » sans fournir plus de détails.

Immédiatement après la diffusion de ces propos, plusieurs figures politiques, notamment de droite, ont vivement critiqué le député. Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, a qualifié cette déclaration de « honte », ajoutant que « rire de Pétain et de la collaboration est affligeant et dramatique ». De son côté, Gilbert Collard, ancien député RN, a ironisé sur l’ignorance affichée par Delogu, le comparant à un élève mal informé sur l’histoire de son propre pays.

Selon les proches du député, cette phrase devait être interprétée avec une dose d’ironie, bien qu’elle n’ait pas été comprise comme telle. « Il n’était pas sérieux », ont affirmé ses collaborateurs, soulignant que cette sortie faisait partie d’une réponse plus large concernant sa critique de l’extrême droite, et notamment du régime de Vichy. D’ailleurs, dans le cadre de cette même interview, Delogu avait également mentionné qu’il refusait de « baisser la tête face à l’histoire de la France », en référence aux atrocités commises sous l’Occupation.

Certains observateurs, tels que Sylvain Maillard, député de Paris, ont interprété cette sortie comme une simple provocation visant à susciter le débat. Maillard a déclaré que Delogu semble utiliser ce type de « provocation calculée » pour sortir de l’anonymat et polariser l’attention médiatique. Cette stratégie, souvent utilisée dans l’arène politique, consiste à faire des déclarations controversées pour garantir une couverture médiatique massive, même si elle provoque des réactions négatives.

Cet épisode s’inscrit dans une série de controverses récentes autour de Sébastien Delogu. Quelques jours avant, une vidéo montrant le député peinant à lire ses notes lors d’une commission parlementaire avait déjà suscité des moqueries sur les réseaux sociaux. Delogu avait rétorqué en déclarant que « se moquer d’un député en difficulté de lecture équivaut à marginaliser ceux qui, comme lui, ont souffert de ne pas avoir accès à une éducation privilégiée ».

En parallèle, Delogu est également connu pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, ce qui lui a valu une suspension temporaire et l’amputation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois. Cette action visait, selon lui, à dénoncer la situation à Gaza et à appeler à la paix. Ce geste, qui avait provoqué une vive polémique, reflète son style politique marqué par des prises de position radicales.

Sébastien Delogu semble capitaliser sur ces controverses pour asseoir une notoriété auprès de ses électeurs, notamment à Marseille, sa ville d’origine. Lors de cette même interview, il n’a pas caché son intérêt pour une possible candidature à la mairie de Marseille lors des élections municipales de 2026. « J’y réfléchis déjà », a-t-il déclaré, tout en critiquant la gestion actuelle de la ville par le maire Benoît Payan.

Face à cette controverse, Delogu a choisi d’adopter un ton humoristique pour répondre à ses détracteurs. Sur les réseaux sociaux, il a partagé une photo de lui-même tenant un feuillet avec les paroles de la chanson « Maréchal, nous voilà », en référence au culte de la personnalité de Pétain sous le régime de Vichy. Il a accompagné cette publication d’une simple phrase : « Bonne nuit », suggérant que la polémique autour de sa déclaration était, à ses yeux, exagérée.

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