Slater Jones se fait greffer un diamant dans l’œil

Vu sur TikTok, Insta, puis partout : le jeune bijoutier américain Slater Jones, 23 ans, porte une prothèse oculaire sertie d’un diamant de deux carats. Un « œil en diamant » à la frontière entre performance, mode et réparation d’un trauma, qui enflamme le web et pose de vraies questions sur l’image, la santé et la sécurité.

L’histoire derrière l’œil en diamant

Originaire d’Alabama, Slater Jones a commencé à perdre la vision de son œil droit à 17 ans, après une toxoplasmose. Plusieurs opérations n’y ont rien changé : son œil n’a pas pu être sauvé. Devenu créateur et vendeur de bijoux, il a décidé de faire de sa prothèse une pièce signature, réalisée avec l’oculariste John Imm. Résultat : une coque prothétique sur mesure, avec un diamant de deux carats serti au centre, visible comme une pupille étincelante.

« J’ai perdu mon œil, mais cela a apporté une nouvelle lumière à ma vie. »

Le projet mélange récit de reconstruction et statement esthétique. La prothèse ne rend pas la vue, mais elle assume la perte en la transformant en symbole.

Comment fabrique-t-on une prothèse bijou ?

Une prothèse oculaire classique est une coque peinte posée dans l’orbite. Ici, le procédé est similaire, mais la « pupille » intègre une pierre taillée. L’oculariste explique avoir produit des milliers d’yeux artificiels et décrit celui-ci comme son plus précieux en matériaux. Le coût évoqué dans les médias grimpe jusqu’à deux millions de dollars, un chiffre qui fait parler : entre valeur de la pierre, main d’œuvre artisanale et storytelling, on est aussi dans l’objet-image.

Buzz instantané et imaginaire pop

Les vidéos de Slater Jones sont devenues virales. Les commentaires le comparent à un méchant de James Bond (référence à Zao dans Meurs un autre jour). Le personnage s’est lui-même réapproprié le délire et joue la carte du branding personnel : tenues, photos léchées, punchlines. Sur les réseaux, beaucoup saluent la créativité et le courage, d’autres s’inquiètent de la sécurité… et certains demandent déjà si une version or existe.

Les vraies questions santé et sécurité

Est-ce « implanté » dans l’œil ? Non. Il s’agit d’une prothèse externe posée dans l’orbite, retirée pour le nettoyage et le suivi. Le confort dépend de l’ajustement, des matériaux et de l’hygiène. Le poids d’une pierre, la rigidité des sertissages et les arêtes sont des points de vigilance pour éviter frottements et irritations. Côté sécurité, porter une valeur affichée au visage soulève des risques évidents (vol, agression). Dans tous les cas, un suivi médical régulier est indispensable.

Ce que cette histoire dit de 2025

L’« œil en diamant » coche plusieurs cases de notre époque : body modification assumée, mise en scène de soi, hybridation entre santé et mode, visibilité des handicaps. On peut y voir une victoire personnelle sur le stigma, ou au contraire un glissement où le luxe colonise l’intime. Les deux lectures coexistent, et c’est aussi pour ça que le sujet fascine.

Combien ça coûte vraiment ?

Le chiffre de 2 millions de dollars circule partout. Il reste à prendre avec recul : selon la qualité (naturel vs synthétique), la provenance et l’assurance, une prothèse sertie peut valoir très cher… sans atteindre des sommets stratosphériques. Ce qui est sûr : la pièce est hors norme et, à elle seule, un outil de communication pour le bijoutier.

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