Sofia Benlemmane pète les plombs suite à sa condamnation

Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné Sofia Benlemmane à neuf mois de prison avec sursis, assortis de 200 heures de travail d’intérêt général et d’une suspension de six mois de ses accès à TikTok et Facebook. Suivie par plus de 350 000 abonnés, l’influenceuse était jugée pour des menaces de mort et des injures publiques visant des opposants au régime algérien.
sofia benlemmane tribunal

Cette décision intervient dans un climat de tensions entre la France et l’Algérie, renforcé par des expulsions diplomatiques récentes.

Un comportement déplorable au tribunal

Après l’annonce du verdict, Sofia Benlemmane n’a pas caché sa colère. Dans la salle des pas perdus du tribunal, elle a multiplié les provocations : applaudissements sarcastiques, insultes, accusations de décision « politique ». L’influenceuse est allée jusqu’à tenir des propos antisionistes captés par la presse locale.

La situation a rapidement dégénéré en bousculade, obligeant la sécurité à intervenir pour l’évacuer. Une policière, bousculée durant l’incident, a décidé de porter plainte. Une enquête pour violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte.

Une histoire judiciaire déjà chargée

Ce n’est pas la première fois que Sofia Benlemmane est confrontée à la justice. En 2001, elle avait déjà été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour avoir envahi la pelouse du Stade de France lors d’un match amical France-Algérie. Cette intrusion avait entraîné l’arrêt du match et de lourdes sanctions judiciaires.

Son profil détonnant, entre militante assumée et provocatrice récidiviste, continue aujourd’hui de diviser l’opinion publique.

Des propos lourds de conséquences

Les faits reprochés à l’influenceuse sont graves. Dans plusieurs vidéos, elle s’en prend violemment à des opposants algériens, proférant des menaces de mort explicites et des insultes à caractère antisémite et homophobe. Les extraits traduits montrent une étonnante violence verbale, difficilement défendable au regard de la loi française.

Malgré ses tentatives d’explication lors du procès, évoquant « l’impulsivité » et des « expressions anodines », le tribunal a estimé qu’elle avait franchi les limites de la liberté d’expression.

La suspension de ses réseaux, un coup dur personnel

Pour Sofia Benlemmane, la suspension de ses comptes TikTok et Facebook pendant six mois semble avoir été la sanction la plus dure à encaisser. Elle l’a elle-même reconnu en déclarant à la sortie du tribunal préférer « faire six mois de prison » plutôt que de perdre sa visibilité en ligne.

Dans un univers où l’exposition médiatique est la clé du succès, cette coupure forcée pourrait avoir un impact important sur sa carrière d’influenceuse.

Un procès sur fond de tensions diplomatiques

Le contexte international ajoute une dimension politique à l’affaire. Alors que les relations entre la France et l’Algérie sont de nouveau tendues, cette condamnation est interprétée par certains comme une « décision symbolique » visant à apaiser les tensions diplomatiques.

Quoi qu’il en soit, l’affaire Benlemmane illustre à quel point les discours de haine sur les réseaux sociaux peuvent déborder du virtuel au réel, avec de lourdes conséquences judiciaires et sociales.

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