Steven van de Velde, de la prison pour viol aux JO 2024

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L’histoire de Steven van de Velde, beachvolleyeur néerlandais de 29 ans, suscite une vive polémique aux Pays-Bas et au-delà. Cet athlète s’apprête à participer à ses premiers Jeux Olympiques en 2024, mais son passé trouble éclaire son parcours sportif d’une lumière bien différente.

De quoi est accusé Steven Van de Velde ?

En 2016, alors âgé de 19 ans, Steven van de Velde a été condamné à quatre ans de prison en Angleterre pour le viol répété d’une jeune fille de 12 ans qu’il avait rencontrée sur Facebook. Après avoir fait le voyage jusqu’à son domicile, il a commis des actes qui lui ont valu une peine de prison sévère. Toutefois, il a été libéré après seulement un an de détention. À sa sortie, van de Velde a exprimé des remords, qualifiant son acte de « plus grosse erreur de sa vie ».

Malgré ce passé criminel, Steven van de Velde a repris sa carrière de beachvolleyeur professionnel dès 2018. Ses performances sportives lui ont permis de se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2024, où il fera équipe avec Matthew Timmers. Cependant, sa sélection pour représenter les Pays-Bas à cet événement prestigieux a déclenché une vague d’indignation.

Plusieurs associations de victimes et un nombre considérable de citoyens néerlandais ont manifesté leur opposition à la participation de van de Velde aux Jeux. Une pétition, qui a recueilli plus de 42 000 signatures, demande sa disqualification immédiate. Les critiques estiment que permettre à un condamné pour viol de participer à un événement mondialement suivi comme les Jeux Olympiques envoie un message inacceptable.

Face à la controverse, le Comité Olympique Néerlandais (NOC*NSF) ainsi que le Comité International Olympique (CIO) ont confirmé que van de Velde remplissait toutes les conditions pour concourir aux Jeux. Toutefois, pour atténuer les tensions, plusieurs mesures ont été mises en place. Van de Velde ne séjournera pas au village olympique, lieu de résidence traditionnel des athlètes, mais logera en dehors. De plus, pour limiter son exposition médiatique, il ne passera pas par la zone mixte après ses matchs, où les journalistes posent leurs questions aux sportifs.

Cette situation soulève des questions éthiques complexes. D’un côté, il y a le principe de réinsertion et le droit de chacun à une seconde chance après avoir purgé sa peine. De l’autre, la douleur des victimes et le besoin de préserver l’intégrité morale des Jeux Olympiques, un événement censé incarner des valeurs de respect et d’excellence.

Les associations de défense des victimes d’abus sexuel soutiennent que la participation de van de Velde banalise les crimes qu’il a commis et néglige les souffrances des victimes. Elles arguent que les sportifs doivent être des modèles de comportement, et qu’un individu avec un tel passé ne devrait pas avoir l’honneur de représenter son pays sur la scène internationale.

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