Une mise en examen annulée
Le 29 janvier dernier, Swagg Man avait été mis en examen à Nanterre pour faux, usage de faux et blanchiment aggravé, dans une affaire où il était accusé d’avoir escroqué un couple à hauteur de 1,8 million d’euros. Selon les plaignants, cette somme était censée être investie dans l’immobilier et les cryptomonnaies aux États-Unis.
C’est une erreur de compétence territoriale qui a changé le cours de la procédure. La cour d’appel a jugé que le tribunal de Nanterre n’était pas compétent pour instruire ce dossier. Cette erreur a permis à l’avocate de Swagg Man, Me Elise Arfi, de faire annuler l’intégralité de la procédure engagée à son encontre dans ce volet de l’affaire.
La chambre de l’instruction a donc prononcé la libération immédiate de Swagg Man. Tous les actes d’instruction, y compris ceux visant sa compagne, ont été jugés nuls. Pour autant, les plaintes restent valides, et une nouvelle procédure pourrait être relancée dans une autre juridiction.
Les victimes toujours dans l’attente
Pour le couple plaignant, cette annulation a le goût amer d’une justice qui piétine. Leur avocat, Me Lucas Vincent, a déjà annoncé son intention de relancer les poursuites devant un tribunal compétent. L’histoire judiciaire autour de Swagg Man est donc loin d’être terminée.
Cette affaire n’est pas la première pour l’influenceur. En Tunisie, il a déjà été condamné à 20 ans de prison pour des faits de blanchiment d’argent. Il reste également mis en examen dans un autre dossier en France, toujours en lien avec des soupçons d’escroquerie et d’abus de confiance.
Une carrière sulfureuse
Connu pour son style bling-bling, ses tatouages et ses voitures de luxe, Swagg Man avait connu une ascension fulgurante sur les réseaux sociaux dans les années 2010. Mais derrière les apparences, les zones d’ombre autour de ses activités n’ont cessé de s’accumuler. Aujourd’hui, c’est moins pour ses clips que pour ses affaires judiciaires qu’il fait parler de lui.
Si Swagg Man a retrouvé la liberté, son avenir judiciaire reste incertain. Il pourrait faire l’objet de nouvelles mises en examen si les plaintes aboutissent à de nouvelles poursuites. En attendant, il s’affiche libre, mais sous surveillance.
