Actuellement, les tarifs des tickets varient en fonction de la distance et des zones traversées, ce qui peut rendre les déplacements complexes pour les usagers. Par exemple, un ticket T+ à 2,15 euros est suffisant pour se déplacer en métro à l’intérieur de Paris, mais dès que l’on sort du périphérique en RER ou en train de banlieue, les prix augmentent, allant de 3,20 euros pour les gares proches de la capitale à 5 euros pour les trajets plus lointains. La nouvelle tarification à 2,50 euros vise à mettre fin à ce « maquis tarifaire » en instaurant un prix fixe, peu importe la distance parcourue.
La réforme prévoit l’introduction de deux types de tickets. Le premier, à 2,50 euros, sera valable pour tous les déplacements dans le métro parisien, les RER et les trains de banlieue, couvrant ainsi toutes les zones. Le second ticket, plus économique, sera disponible au prix de 2 euros. Ce dernier permettra d’emprunter les bus de la capitale et de la grande couronne, ainsi que les lignes de tramway. Les usagers qui achèteront leur ticket de bus directement auprès du chauffeur devront cependant débourser 2,50 euros, une mesure dissuasive pour encourager l’achat en ligne ou aux bornes automatiques.
Pour les usagers abonnés à la formule Liberté +, la réforme sera encore plus avantageuse. Le trajet à 2,50 euros dans toute l’Île-de-France sera facturé 1,99 euro. Cette formule est particulièrement destinée aux voyageurs occasionnels qui paient leurs déplacements à la fin du mois. Les tarifs seront également réduits pour les trajets en bus et en tramway, fixés à 1,60 euro pour les abonnés Liberté +.
Valérie Pécresse affirme que cette réforme est autofinancée et n’entraînera pas de baisse des recettes pour Île-de-France Mobilités. Elle estime que ces nouveaux tarifs devraient même encourager une augmentation de l’utilisation des transports de 1 à 2%, compensant ainsi le coût théorique de 30 millions d’euros de recettes par an. L’IDFM prévoit également d’intensifier la lutte contre la fraude pour maximiser les revenus.
Si cette réforme est synonyme d’économies pour les voyageurs des banlieues éloignées, elle pourrait toutefois être moins avantageuse pour ceux qui circulent principalement dans Paris intra-muros. Le ticket de métro ou de RER, qui coûtait jusqu’ici 2,15 euros, passera à 2,50 euros en plein tarif. Les voyageurs devront également dire adieu à la ristourne sur les carnets de 10 tickets.
Avec cette simplification tarifaire, l’IDFM s’inscrit dans une tendance à la dématérialisation des titres de transport. Les tickets pourront être achetés sous forme papier ou dématérialisée, via un smartphone ou un passe Navigo Easy, facilitant encore davantage l’accès aux transports en commun pour tous.
Cette réforme tarifaire marque une étape importante dans la simplification des déplacements en Île-de-France. Elle vise à encourager l’utilisation des transports en commun, en rendant leur accès plus clair et plus économique pour un grand nombre d’usagers.