Top départ pour l’épreuve de philo

Les copies sont sur les tables, les stylos ont été dégainés : l’épreuve de philosophie du bac 2025 a officiellement commencé pour plus de 530 000 élèves de terminale partout en France. Entre stress, citations de Kant et dernières blagues devant les grilles, cette matinée a une saveur très particulière.
bac philo 2025

Un lundi matin pas comme les autres pour les terminales

À 8 heures tapantes, les grilles des lycées se ferment. Les candidats sont installés, le silence s’installe, et le sujet est distribué. C’est le coup d’envoi de la fameuse épreuve de philo, celle qui ouvre chaque année le bal du baccalauréat. Pour les élèves en voie générale, elle compte coefficient 8, et pour ceux de la voie technologique, coefficient 4.

Les candidats doivent composer sur un des trois sujets proposés : deux dissertations ou un commentaire de texte. Le temps imparti est de quatre heures. Pas une minute de plus pour plancher sur une grande notion, souvent bien plus vaste qu’elle n’en a l’air.

Une ambiance entre nervosité et humour

Devant les établissements, l’ambiance était électrique ce matin. À Limeil-Brévannes, une élève plaisantait en suppliant que le sujet n’aborde pas la justice. « L’art ou le bonheur, pitié ! », lançait-elle avec le sourire. D’autres, plus inquiets, révisaient encore à la dernière minute, cahiers ouverts, fiches surlignées à la main.

Certains candidats restent confiants malgré tout : J’ai pas révisé, mais j’ai eu 15 au bac blanc, donc on verra », relativise Franck, devant Henri IV à Paris. D’autres avouent qu’ils se sentent « pas prêts du tout », mais tentent de garder leur sang-froid. Mention spéciale à ceux qui arrivent en courant, convocation entre les dents ou portable encore en main.

Les notions attendues : entre bonheur, devoir et conscience

Cette année encore, les élèves de terminale ont planché sur des notions centrales du programme : l’art, le bonheur, la vérité, le travail, la liberté, la conscience. Au total, 17 notions en voie générale, 7 en voie techno. Chaque sujet de dissertation se présente comme une question ouverte, souvent déstabilisante, mais toujours philosophique.

Exemples de sujets tombés les années précédentes

  • La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
  • L’État nous doit-il quelque chose ?
  • La nature est-elle hostile à l’homme ?
  • L’artiste est-il maître de son travail ?

Les petits conseils pour ne pas perdre pied

À chaque épreuve son lot de bons réflexes. Cette année encore, les profs insistent : comprendre le sujet avant tout. Identifier la problématique, construire un plan, illustrer avec des exemples précis et des citations bien placées… Et surtout, rester clair, logique et structuré dans sa rédaction.

Sur le chemin de l’épreuve, certains ont relu des citations comme : « Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse » (Épicure), ou encore « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » (Nietzsche). Des punchlines utiles pour appuyer une argumentation bien menée.

Une diversité de profils, de 8 à 78 ans

Cette année, les extrêmes sont marquants : le plus jeune candidat a 8 ans, un record en France. Le plus âgé ? 78 ans. De quoi rappeler que la philosophie n’a pas d’âge. Parmi les candidats, près de 20 000 passent l’épreuve en candidat libre, avec parfois un parcours très personnel derrière eux.

Après la philo, le marathon continue

Ce lundi 16 juin marque le début d’une semaine marathon. Dès demain, les candidats enchaîneront avec les épreuves de spécialité, suivies du grand oral la semaine suivante. La date fatidique des résultats est fixée au vendredi 4 juillet. En attendant, le plus dur est peut-être déjà en train d’être rédigé.

Petite check-list de dernière minute pour survivre à l’épreuve

  • Carte d’identité et convocation dans le sac
  • Compotes ou fruits secs pour l’énergie
  • Stylo en double, au cas où
  • Sérénité, même si ça pique un peu

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