Deux plaintes déposées et une enquête ouverte
Les faits présumés se seraient déroulés au sein du groupe scolaire de la Gare à Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes. Deux familles ont déposé plainte au début du mois d’octobre contre un enseignant de moyenne section, âgé d’une quarantaine d’années. Leurs enfants, âgés de quatre ans, auraient subi des attouchements sexuels et des actes de pénétration anale avec un doigt, selon les premiers éléments recueillis par la police.
L’enquête, confiée au commissariat de Cagnes-sur-Mer, a été ouverte pour faire la lumière sur ces accusations. Le parquet de Grasse a été saisi. À ce stade, les investigations en sont à la phase préliminaire, centrée sur les auditions des parents et la prise en charge des enfants.
Un enseignant suspendu à titre conservatoire
Dès le 7 octobre, le rectorat de Nice a décidé de suspendre l’enseignant à titre conservatoire, une mesure administrative qui vise à protéger le bon déroulement du service et à éviter tout contact entre le suspect et les élèves. L’Éducation nationale rappelle que cette suspension n’a pas valeur de sanction.
« Cette mesure ne préjuge en rien de la culpabilité de l’intéressé, qui demeure présumé innocent », a indiqué Jean-Marc Messina-Raccurt, inspecteur de l’Éducation nationale de la circonscription.
Une cellule d’écoute psychologique a également été mise en place pour accompagner les familles et le personnel de l’établissement.
Une réunion tendue avec les parents d’élèves
Vendredi 10 octobre, une réunion exceptionnelle s’est tenue dans les locaux de l’école maternelle Pasteur, en présence d’une soixantaine de parents. Autour de la table : le commissaire de Cagnes-sur-Mer, la directrice de l’établissement, l’adjointe au maire déléguée à l’éducation et les représentants de l’Éducation nationale. L’objectif : informer les familles et tenter de répondre aux nombreuses questions restées en suspens.
Selon plusieurs parents interrogés par BFM Nice Côte d’Azur et Nice-Matin, la nouvelle a provoqué un véritable choc au sein de la communauté scolaire. Certains se disent abasourdis : « Il inspirait confiance, on ne le croit pas capable de faire de telles choses », confie un parent à la sortie de l’école.
Des témoignages qui ont tout déclenché
Selon les premiers récits relayés par Nice-Matin, c’est une conversation entre deux mères de famille qui aurait révélé les premiers soupçons. Leurs enfants auraient évoqué des gestes inappropriés en parlant du « maître John », un surnom attribué à l’enseignant. Les enfants auraient également confié à leurs parents que « c’était un secret », ce qui a alerté les familles et conduit au dépôt des plaintes.
Les deux enfants concernés ont été examinés et pris en charge par les autorités compétentes. Les enquêteurs devront désormais vérifier la crédibilité des témoignages et établir s’il existe des preuves matérielles ou d’autres signalements.
